CE Ass., 19 juillet 2019, Association des amĂ©ricains accidentels », n°424216, (extrait) Document 13. Marie Gautier et Fabrice Melleray , « Conflit entre normes internationales en droit français », L'effort du minarm pour les opĂ©rations d'Ă©vacuation a concernĂ© 143 patients atteints du covid-19, soit 22,5% du total Ă©vacuĂ© pour tous les modes possibles. C'est un effort rĂ©el, de consommation de potentiel de matĂ©riel aĂ©rien qu'on sait rare, et pas toujours disponible, par ailleurs, mais aussi humain, si l'on considĂšre que les militaires doivent aussi s'entraĂźner Ă  leur prochain mandat, passant d'une guerre sanitaire Ă  une guerre tout court. A ce stade, ces opĂ©rations de transfert sanitaire sont interrompues, elles peuvent nĂ©anmoins reprendre Ă  tout moment. Tout en rappelant qu'elles peuvent aussi ĂȘtre mobilisĂ©es pour d'autres causes. Selon nos restitutions, l'armĂ©e de terre a rĂ©ussi un beau tour de force avec 48 patients 24 missions, pour trois CaĂŻman du 1er RHC et du GAMSTAT engagĂ©s. Chaque mission transportait deux patients. L'armĂ©e de l'air a Ă©vacuĂ© les deux tiers du total, mais avec beaucoup plus de vecteurs 3 Caracal deux patients par mission, 2 Puma un, un Atlas six, un A330 MorphĂ©e six et un Casa Nurse 6. Les unitĂ©s impliquĂ©es sont l'EH 1/67 PyrĂ©nĂ©es, l'EH 1/44 Solenzara, la 64e escadre de transport, la 31e ERTS dont son escadron 1/31 Bretagne. L'A330 MorphĂ©e et l'Atlas ont assurĂ© leurs premiĂšres missions d'Ă©vacuation avec une configuration nouvelle. Aucune de ces missions n'auraient Ă©tĂ© possibles sans les dĂ©contaminations rĂ©alisĂ©es par les pompiers de l'air et le 2e Dragons. La marine avait rĂ©servĂ© deux CaĂŻman Marine de la 31F et de la 33F, mais ils n'ont pas Ă©tĂ© demandĂ©s par les ARS. Le solde des Ă©vacuations a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par le couple SAMU/SNCF avec des renforts de la protection civile, de la protection civile, de la SNSM et de la Croix Rouge qui prĂ©sentait l'avantage de pouvoir d'un coup Ă©vacuer un grand nombre de malades. Les Dragon de la SĂ©curitĂ© civile ont Ă©tĂ© aussi trĂšs actifs un patient par vol ainsi que les SAMU volants opĂ©rĂ©s par les acteurs privĂ©s. L'armĂ©e de l'air a aussi assurĂ© des missions de transfert de soignants en KC-130J du 2/61 Franche-ComtĂ©, et a reçu Ă©galement l'appoint, pour un mois, de deux Falcon privĂ©s de Dassault Aviation. Par ailleurs, hier, l'association Aviation sans FrontiĂšres, qui souffle ses 40 bougies, a Ă©galement engagĂ© les moyens de ses partenaires pour transporter des soignants aux quatre coins de la France. Mes infops et photos sur le twitter defense137.

Ilest encore trop tĂŽt pour identifier toutes les leçons Ă  tirer de la crise du COVID-19, qui affecte, dans chacun des États et au plan mondial, la santĂ©, l’économie, la gouvernance, la coopĂ©ration internationale et europĂ©enne et plus encore. Cependant, on discerne dĂ©jĂ  au moins cinq menaces ou risques que la pandĂ©mie fait peser sur la sĂ©curitĂ© internationale dans le

Virginie LippĂ©1 Âč Étudiante finissante Ă  la maĂźtrise en Hautes Études Internationales de l’UniversitĂ© Laval. RG v5 n1, 2019 RĂ©sumĂ© Les États-Unis dominent le monde depuis la fin de la DeuxiĂšme Guerre mondiale. L’hĂ©gĂ©mon amĂ©ricain est cependant aujourd’hui remis en doute disputĂ©e par une Chine montant en puissance, l’influence de l’AmĂ©rique pourrait grandement diminuer dans les annĂ©es Ă  venir. La domination des AmĂ©ricains persiste dans les domaines sĂ©curitaire et culturel, mais perd de l’ampleur dans ceux de la diplomatie et de l’économie. Mots-clĂ©s États-Unis, influence, relations internationales, Asie, hĂ©gĂ©monie Abstract The United States have been dominating the world since the end of World War II. The American hegemony is however now being questioned challenged by a rising China, the influence of America could decrease greatly in the coming years. The American domination remains in the security and cultural sectors but is weakening in the realms of diplomacy and economics. Keywords United States, influence, international relations, Asia, hegemony Introduction L’ordre mondial a Ă©tĂ© marquĂ© par de grands changements aprĂšs la DeuxiĂšme Guerre mondiale, avec notamment l’affirmation d’un nouvel hĂ©gĂ©mon les États-Unis d’AmĂ©rique. Le pays avait jusqu’à lors adoptĂ© une doctrine isolationniste, sa participation Ă  la PremiĂšre Guerre mondiale ayant constituĂ© une exception Ă  prĂšs de deux siĂšcles de non-implication dont les arguments fondateurs avaient Ă©tĂ© avancĂ©s par le prĂ©sident George Washington Office of the Historian, On attribue le retour des États-Unis dans la communautĂ© internationale Ă  la pression des avancĂ©es japonaises dans le Pacifique, en particulier Ă  l’attaque de Pearl Harbor en 1941 Office of the Historian, Face Ă  une Europe dĂ©truite, les États-Unis se sont retrouvĂ©s propulsĂ©s au sommet du pouvoir, en tant que chef du monde libre autoproclamĂ©. Ainsi, ceux qui s’étaient tant indignĂ©s contre les ingĂ©rences britanniques de la Pax britannica se sont retrouvĂ©s eux aussi Ă  la tĂȘte d’un empire rapidement critiquĂ©. Pourtant, la puissance s’écartait des actes les plus reprochĂ©s Ă  ses prĂ©dĂ©cesseurs pas de conquĂȘtes territoriales comparables Ă  celles des siĂšcles prĂ©cĂ©dents ni de colonisation imposĂ©e Ă  de lointains pays. Comment un pays aussi tournĂ© vers lui-mĂȘme a-t-il rĂ©ussi Ă  se placer au centre du monde en aussi peu de temps ? On pourrait penser que c’est essentiellement son pouvoir militaire qui a donnĂ© la main Ă  l’AmĂ©rique — aprĂšs tout, c’est grĂące Ă  lui que la DeuxiĂšme Guerre mondiale avait Ă©tĂ© gagnĂ©e. Le prĂ©sident Eisenhower avait mis en garde contre cette forme de domination dans son discours d’adieu en 1971, plus particuliĂšrement contre le complexe militaro-industriel qui aurait le pouvoir d’influencer nĂ©gativement les politiques amĂ©ricaines Weber, 2005. Les États-Unis Ă©taient, et sont toujours, une Ă©norme puissance militaire avec laquelle aucun autre pays ne semble pouvoir rivaliser les dĂ©penses militaires amĂ©ricaines se chiffraient Ă  610 billions de dollars amĂ©ricains en 2017, un montant presque trois fois plus Ă©levĂ© que la Chine, deuxiĂšme puissance militaire mondiale SIPRI, 2017. Et pourtant, le soft power amĂ©ricain s’est immiscĂ© trĂšs profondĂ©ment dans la conception du monde moderne, rivalisant d’influence avec le pouvoir militaire plus traditionnellement associĂ© aux AmĂ©ricains. L’hĂ©gĂ©mon amĂ©ricain s’est ainsi dĂ©veloppĂ© non seulement grĂące Ă  sa force matĂ©rielle, mais en promouvant des normes internationales issues de la culture amĂ©ricaine – un concept formulĂ© par Antonio Gramsci sous le terme d’hĂ©gĂ©monie culturelle. L’hĂ©gĂ©monie des États-Unis est aujourd’hui en crise, contestĂ©e par une Chine toujours plus puissante, dans une Asie qui semble tentĂ©e de se dĂ©tacher de son partenaire occidental. Tandis que le dĂ©fenseur du monde libre semble perdre peu Ă  peu son emprise sur la rĂ©gion, l’occasion nous force Ă  nous interroger sur ce que ce demi-siĂšcle a laissĂ© comme impact sur la zone Pacifique. Aujourd’hui une Ă©norme puissance en elle-mĂȘme, l’Asie compte plusieurs des plus grandes Ă©conomies mondiales sur son territoire la Chine 13,46 milliard $US, le Japon 5 milliard $US, la CorĂ©e du Sud 1,6 milliard $US et l’IndonĂ©sie 1 milliard $US font partie des vingt pays avec le plus haut PIB FMI, 2018. L’importance de ces pays, ainsi que leurs pouvoir et influence mondiale ne sont pas Ă  minorer, d’autant plus que l’ordre mondial pourrait se retrouver bouleversĂ© d’ici Ă  quelques annĂ©es. Cet article explore les influences rĂ©elles des États-Unis en Asie, plus particuliĂšrement en Asie orientale, qui fait partie de la rĂ©gion communĂ©ment appelĂ© Asie-Pacifique par les AmĂ©ricains, et pour laquelle les objectifs nationaux sont gĂ©nĂ©ralement groupĂ©s. En tant que force alliĂ©e ou concurrente, l’AmĂ©rique a fortement contribuĂ© Ă  former plusieurs aspects de ces nations, que ce soit de maniĂšre politique, Ă©conomique, culturelle ou sĂ©curitaire. 1. Les influences des États-Unis sur l’Asie La rĂ©gion de l’Asie orientale a toujours Ă©tĂ© une zone d’intĂ©rĂȘt particuliĂšre pour l’hĂ©gĂ©mon amĂ©ricain depuis son affirmation sur la scĂšne internationale, notamment en matiĂšre de sĂ©curitĂ© nationale. FormĂ©e plus prĂ©cisĂ©ment de l’Asie de l’Est et de l’Asie du Sud-Est, l’Asie-Pacifique comprend presque le tiers de la population mondiale, et reprĂ©sente environ un quart du PIB nominal mondial CIA, 2018 — cela rend le territoire Ă©conomiquement trĂšs intĂ©ressant, un aspect qui n’a pas Ă©tĂ© nĂ©gligĂ© par les États-Unis. C’est par ces deux champs d’intĂ©rĂȘt que l’AmĂ©rique a cherchĂ© Ă  exercer un certain contrĂŽle en Asie orientale Ă  travers ses politiques militaire et diplomatique – son hard power Wenzhao, 1999 – et, plus tard, avec ses politiques Ă©conomiques et son influence culturelle – son soft power. Aujourd’hui, plusieurs sonnent le glas de l’hĂ©gĂ©mon amĂ©ricain, une chute qui aurait Ă©tĂ© fortement prĂ©cipitĂ©e par les politiques du prĂ©sident Trump. Alors que celui-ci enchaĂźne les querelles avec la Chine, on se questionne sur l’avenir des États-Unis en Asie. Perdraient-ils de leur influence sur la rĂ©gion ? Pourtant, l’Asia Power Index – un indice Ă©laborĂ© par le Lowy Institute dont les unitĂ©s de mesure sont les ressources et l’influence, et qui entend mesurer le pouvoir d’un État Ă  imposer sa volontĂ© Ă  un autre État – les classe pourtant toujours en tĂȘte, 10 points devant la Chine Lowy Institute, 2018. Mais, mĂȘme si l’AmĂ©rique reste encore la premiĂšre puissance rĂ©gionale, cela ne veut pas pour autant dire que son pouvoir prospĂšre. En 2015, la majoritĂ© des pays d’Asie marquait des taux d’opinion trĂšs favorable envers les États-Unis PEW Research Center, 2018b. Ces taux avaient baissĂ© dans la plupart des pays lors du sondage de 2017 PEW Research Center, 2018b. En comparaison, et pour la mĂȘme pĂ©riode, l’opinion publique envers la Chine a aussi descendu, et affichait d’ailleurs une moyenne beaucoup plus basse que la moyenne amĂ©ricaine PEW Research Center, 2018a. Ainsi, mĂȘme si les États-Unis perdent de leur influence, ils resteraient quand mĂȘme les plus influents dans la rĂ©gion. Mais qu’est-ce que l’influence ? La dĂ©finition classique, soit le pouvoir social et politique de quelqu’un, d’un groupe, qui leur permet d’agir sur le cours des Ă©vĂ©nements, des dĂ©cisions prises, etc. » Larousse, donne dĂ©jĂ  une idĂ©e claire, mais le Lowy Institute est allĂ© plus loin en Ă©tablissant des critĂšres permettant de calculer l’influence d’un pays. L’influence serait donc composĂ©e de l’influence diplomatique, des relations Ă©conomiques, de l’influence culturelle et des rĂ©seaux de dĂ©fense Lowy Institute, 2018 2. Selon le rapport de l’institut, les États-Unis se positionnent en deuxiĂšme place pour les dimensions diplomatique et Ă©conomique et en premiĂšre position pour les dimensions culturelle et des rĂ©seaux de dĂ©fense. Ce sont sur ces quatre dimensions que nous nous penchons ci-dessous. rĂ©seaux de dĂ©fense Les premiers Ă©vĂšnements Ă  vĂ©ritablement attirer l’attention des AmĂ©ricains envers l’Asie ont Ă©tĂ© d’ordre sĂ©curitaire. DĂšs le dĂ©but du 20e siĂšcle, c’est le Japon qui suscite l’inquiĂ©tude c’est une menace qui plane sur le statu quo, l’équilibre de la puissance balance of power entre la Chine et le Japon que les AmĂ©ricains veulent conserver Green, 2017. C’est en dĂ©fense de ses intĂ©rĂȘts — ou, plutĂŽt, sous la peur de perdre ses avantages — que les États-Unis entrent en guerre contre le Japon impĂ©rialiste, parce qu’on pense que [the] American security, economic prosperity, and values would be fundamentally put at risk if a rival hegemonic power dominated the Pacific » Green, 2017 187. C’est donc que le premier intĂ©rĂȘt amĂ©ricain est son autodĂ©fense, et non pas la dĂ©fense du monde libre, slogan qui sera adoptĂ© plus tard dans l’histoire. La Guerre du Pacifique 1941-1945 a Ă©tĂ© proposĂ©e comme point de dĂ©part de la stratĂ©gie globale amĂ©ricaine en Asie Bingham, 1949 189. AprĂšs celle-ci, les guerres d’Asie ayant vu une participation des États-Unis se sont effectivement enchaĂźnĂ©es la guerre de CorĂ©e 1950-1953, la guerre du Vietnam 1955-1975, la guerre civile au Laos 1959-1975, l’insurrection communiste en ThaĂŻlande 1965-1983, et finalement la guerre civile du Cambodge 1968-1975 Congressional Research Service, 2017. Ces guerres ont toutes eu lieu durant la guerre froide, certaines par proxy, d’autres plus directement, et toutes dans le but de dĂ©fendre la dĂ©mocratie et les Ă©conomies libĂ©rales. L’action militaire n’a pas Ă©tĂ© la seule source d’influence majeure des AmĂ©ricains durant la pĂ©riode de la guerre froide les opĂ©rations secrĂštes de la CIA en Asie served as an important foreign policy instrument of the in its struggle to prevail in the global ideological competition with the former Soviet Union » Kim, 2002. Ce recours aux opĂ©rations secrĂštes a Ă©tĂ© adoptĂ© afin de poursuivre des intĂ©rĂȘts nationaux par les AmĂ©ricains dans des pays oĂč la menace communiste Ă©tait moins claire et donc oĂč une guerre aurait Ă©tĂ© plus difficile Ă  justifier Kim, 2002; Isenberg, 1989. Les opĂ©rations secrĂštes ne se sont ainsi pas limitĂ©es aux pays explicitement communistes, comme le Vietnam, mais ont Ă©tĂ© Ă©tendues aux rĂ©gimes dĂ©mocratiques d’Asie du Sud-Est et d’AmĂ©rique du Sud qui avaient certaines tendances socialistes moins apprĂ©ciĂ©es des États-Unis. Ces derniĂšres opĂ©rations, bien qu’étant rattachĂ©es davantage Ă  une forme d’influence militaire, se rapportent plutĂŽt Ă  des intĂ©rĂȘts d’ordre Ă©conomique, divergeant des intĂ©rĂȘts sĂ©curitaires amĂ©ricains mentionnĂ©s plus tĂŽt. Ainsi, de la mĂȘme façon que les États-Unis souhaitaient prĂ©server une rĂ©gion sans communisme pour des raisons gĂ©opolitique et sĂ©curitaire mais aussi idĂ©ologique, le pays craignait la perte d’accĂšs aux Ă©conomies libĂ©rales dans les pays Ă  rĂ©gimes plus socialistes qui deviendraient par le fait mĂȘme isolationnistes Kim, 2002 64. Le cas de l’IndonĂ©sie Ă  cet Ă©gard est particuliĂšrement frappant. À la suite de son indĂ©pendance, proclamĂ©e en 1945, l’IndonĂ©sie s’est dotĂ©e d’un prĂ©sident issu du mouvement indĂ©pendantiste Soekarno. Soekarno n’était pas communiste, mais entretenait de proches relations avec le parti communiste indonĂ©sien afin, notamment, de tempĂ©rer l’armĂ©e Kim, 2002. C’est une association que les États-Unis voyaient d’un mauvais Ɠil, effrayĂ©s que l’IndonĂ©sie ne suive la Chine dans sa transformation, mais avec un gouvernement Ă©lu et supportĂ© par la population — une dĂ©mocratie socialiste Kim, 2002. La possibilitĂ© que l’industrie pĂ©troliĂšre et l’industrie du caoutchouc du pays soient nationalisĂ©es a convaincu le gouvernement amĂ©ricain d’aller Ă  l’encontre du souhait de sa population, qui n’avait aucun intĂ©rĂȘt Ă  entrer en guerre contre le pays d’Asie du Sud-Est — et c’est de maniĂšre clandestine que la campagne visant Ă  renverser Soekarno a dĂ©butĂ© Kim, 2002. Les annĂ©es suivantes furent marquĂ©es par l’implication matĂ©rielle, humaine et financiĂšre de la CIA envers des groupes rebelles opposĂ©s Ă  Soekarno, jusqu’à la culmination des tensions en un coup d’État en 1965, qui fut suivi du massacre de plusieurs milliers de sympathisants communistes Kim, 2002. Cette incursion des États-Unis en Asie du Sud-Est pour aider Ă  renverser le gouvernement local n’est pas unique Ă  l’IndonĂ©sie, mais s’inscrit plutĂŽt dans la stratĂ©gie amĂ©ricaine du regime change, qui a Ă©tĂ© appliquĂ© en AmĂ©rique Latine, en Asie et, plus rĂ©cemment, au Moyen-Orient. On observe ainsi le mĂȘme genre d’opĂ©ration au courant de la guerre froide aux Philippines, au Vietnam et au Laos, lesquelles ont laissĂ© de trĂšs amers souvenirs des AmĂ©ricains Isenberg, 1989. Sur le long terme, les efforts amĂ©ricains pour stabiliser la rĂ©gion ont eu l’effet contraire de celui escomptĂ©, en plus de contribuer Ă  un fort sentiment antiamĂ©ricain et de favoriser la montĂ©e en force de l’extrĂȘme droite dans les pays touchĂ©s Isenberg, 1989. Ces effets sont toujours observables aujourd’hui avec, par exemple, le gouvernement de Duterte aux Philippines. On peut aussi constater que l’IndonĂ©sie affichait toujours en 2017 l’un des taux d’opinion favorable envers les États-Unis les plus faibles d’Asie-Pacifique PEW Research Center, 2018b. Cette dĂ©fiance envers les États-Unis a perdurĂ© au 21e siĂšcle, lors de la guerre contre le terrorisme des États-Unis et leur demande de support de la part de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est ASEAN The United States was seen as inattentive to the primary concerns of many Southeast Asian governments that focused on economic development, trade and investment needed for effective nation building and governance » Sutter, 2011 19. Cette dĂ©connexion entre l’AmĂ©rique et l’ASEAN explique aussi le rapprochement prudent qui s’est ensuite effectuĂ© entre la Chine et l’ASEAN The United States government was also less inclined than China and other outside powers to interact closely with the [ASEAN] and other regional multilateral organisations that the Southeast Asian leaders saw as important for confidence building among sometimes competing regional and other governments, and as an indication of Southeast Asia’s international importance and prestige. » Sutter, 2011 19 D’autre part, les États-Unis ont liĂ© plusieurs alliances militaires et traitĂ©s avec diffĂ©rents pays d’Asie. Ils ont aujourd’hui des pactes de dĂ©fense avec les Philippines, l’Asie du Sud-Est qui inclut l’Australie, la France, la Nouvelle-ZĂ©lande, les Philippines, la ThaĂŻlande et le Royaume-Uni, la CorĂ©e du Sud et le Japon Department of State, Ces deux derniĂšres, ainsi que l’ancienne alliance avec Taiwan, formaient une sĂ©rie de pactes bilatĂ©raux qui est souvent analysĂ©e dans la littĂ©rature et mise en opposition avec les pactes multilatĂ©raux que formaient normalement les États-Unis Ă  l’époque, tels que l’OTAN et l’alliance en Asie du Sud-Est Cha, 2010. Cha 2010 dĂ©signe cette particularitĂ© des alliances est-asiatiques comme une tactique de powerplay, c’est-Ă -dire que les États-Unis ont Ă©tabli des alliances Ă  la balance de pouvoir trĂšs asymĂ©trique afin de maintenir le contrĂŽle sur la rĂ©gion en empĂȘchant la CorĂ©e du Sud d’entrer en guerre contre la CorĂ©e du Nord, et, anciennement, Taiwan contre la RĂ©publique Populaire de Chine, en plus de stopper la propagation du communisme. De nos jours, ces ententes sont mises Ă  mal, particuliĂšrement depuis l’élection de Donald Trump comme 45e PrĂ©sident des États-Unis, qui conteste rĂ©guliĂšrement toutes les alliances sĂ©curitaires amĂ©ricaines. Mishra 2016 parle d’un retour Ă  une dualitĂ© hĂ©gĂ©monique asiatique semblable Ă  celle de la Guerre froide, opposant cette fois la Chine aux États-Unis – un concept retravaillĂ© par Graham Allison, qui dĂ©crit la rivalitĂ© entre les deux puissances comme un piĂšge de Thucydide dont la seule issue serait une guerre Allison, 2017. La puissance militaire et Ă©conomique de la Chine a connu une croissance exponentielle depuis ces trente derniĂšres annĂ©es, offrant ainsi une alternative de balancing aux pays moins alignĂ©s avec les États-Unis, et forçant les autres Ă  une inexorable coopĂ©ration avec la Chine, en raison notamment de son poids Ă©conomique. Les États-Unis avaient, jusqu’à maintenant, rĂ©ussi Ă  assurer une stabilitĂ© militaire en Asie de l’Est. Les menaces de retrait des bases militaires amĂ©ricaines dans la rĂ©gion sont toutefois venues dĂ©sĂ©quilibrer ce qui avait Ă©tĂ© accompli. La prĂ©sence du turbulent voisin nord-corĂ©en en Asie orientale soulĂšve toujours les mĂȘmes prĂ©occupations que lors de la formation des alliances rĂ©gionales, suscitant par consĂ©quent un certain scepticisme quant Ă  la possibilitĂ© d’un retrait des troupes amĂ©ricaines dans la rĂ©gion. Les tentatives de rapprochement entre les deux CorĂ©es ont gĂ©nĂ©ralement Ă©tĂ© mal vues par les États-Unis, qui ont toujours eu une approche relativement dure et implacable envers la CorĂ©e du Nord, et qui demandaient donc la mĂȘme attitude de la part de ses alliĂ©s Mishra, 2016. D’un cĂŽtĂ©, la CorĂ©e du Sud ne veut pas contrarier ni la CorĂ©e du Nord ni la Chine, pour des raisons sĂ©curitaire et Ă©conomique, ce qui est interprĂ©tĂ© comme de la mollesse de la part des États-Unis et du Japon. De l’autre, le Japon veut pouvoir assurer sa dĂ©fense, et ne voit pas d’un bon Ɠil le rapprochement entre la CorĂ©e du Nord – dĂ©sormais puissance nuclĂ©aire connue – et la CorĂ©e du Sud. D’ailleurs, suite Ă  la colonisation japonaise de la pĂ©ninsule corĂ©enne et d’une partie de la Chine durant le 20Ăšme siĂšcle, de vives rancƓurs vis-Ă -vis du Japon animent encore aujourd’hui l’opinion publique en CorĂ©e du Nord, en CorĂ©e du Sud et en Chine. La subsĂ©quente remise en question de l’article 9 de la constitution japonaise – qui stipule que le Japon renonce Ă  la guerre et Ă  l’usage de la force comme moyen de rĂšglement des conflits internationaux – n’a pas contribuĂ© Ă  l’apaisement des tensions Mishra, 2016. La position en matiĂšre de sĂ©curitĂ© des États-Unis en Asie est revenue Ă  l’avant-plan avec le prĂ©sident Trump ses menaces d’un retrait amĂ©ricain dans la zone ont fait rĂ©agir vivement ses alliĂ©s dans le Pacifique, ravivant par le fait mĂȘme les tensions dans la pĂ©ninsule corĂ©enne. DĂšs le dĂ©but de son mandat, la pression a Ă©tĂ© mise avec force sur la Chine afin que celle-ci rĂšgle la situation nord-corĂ©enne. Le comportement du prĂ©sident a ainsi causĂ© beaucoup d’inquiĂ©tudes sur l’éventualitĂ© d’une guerre inter-CorĂ©e Huxley et Schreer, 2017 82. L’hypothĂ©tique retrait des AmĂ©ricains pourrait provoquer une cristallisation de ces tensions, une situation qui serait alors susceptible de dĂ©gĂ©nĂ©rer en une course Ă  l’armement. Cette Ă©ventualitĂ© demeure toutefois peu probable considĂ©rant la force des liens multilatĂ©raux entre les pays de la rĂ©gion et d’autres institutions internationales, assurant de fait une stabilitĂ© favorable Ă  la coopĂ©ration et au dialogue. Pour l’Asie, les États-Unis gardent encore the most powerful military force in Asia and [are] at the centre of a network of regional alliances that Beijing cannot match » Lowy Institute, 2018 14, une position qui pourrait toutefois changer avec la prĂ©sente administration amĂ©ricaine. 3. L’influence diplomatique et politique Les intĂ©rĂȘts politiques amĂ©ricains en Asie, comme leurs intĂ©rĂȘts sĂ©curitaires, se sont cristallisĂ©s durant la DeuxiĂšme Guerre mondiale. La victoire des rĂ©gimes dĂ©mocratiques contre les rĂ©gimes autoritaires et impĂ©rialistes a Ă©tĂ© perçue par les États-Unis comme une opportunitĂ© d’assumer un leadership international et de dĂ©fendre ainsi les valeurs libĂ©rales et dĂ©mocratiques. Cette position s’est d’abord affichĂ©e en Europe, oĂč les États-Unis ont pris une part active dans la rĂ©organisation de l’Allemagne d’aprĂšs-guerre, dans l’optique de ne plus traverser un nouveau conflit armĂ© de cette envergure. Cette fonction a aussi Ă©tĂ© assumĂ©e au Japon, d’une maniĂšre encore plus importante non seulement le pays a Ă©tĂ© sous tutelle jusqu’en 1952, mais de plus les États-Unis ont participĂ©, et approuvĂ©, la réécriture de la constitution japonaise, tout en promouvant la dĂ©mocratie et en critiquant le communisme National Diet Library, 2004; Kawai, 1951. L’administration amĂ©ricaine du Japon a, en gĂ©nĂ©ral, Ă©tĂ© bien acceptĂ©e et a su repousser le communisme efficacement [The Japanese] have [
] become willing converts to democracy and, while they still have much to learn, are making such sure progress that there is little danger of their reverting to their old ways or of falling for the blandishments of the Communists » Kawai, 1951 23. Cette manƓuvre a aussi eu pour consĂ©quence de crĂ©er une alliance trĂšs forte entre les États-Unis et le Japon, comme le remarque Cha The powerplay in this relationship was to win Japan’ as an ally—that is, to exercise decisive influence over Japan’s transformation from a defeated wartime power into a status quo power supportive of interests in the region, thereby limiting the potential for renewed aggression » Cha, 2010 159. Ce changement structurel effectuĂ© au Japon n’a pas Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ© parmi les autres alliĂ©s amĂ©ricains en Asie. Ainsi the Eisenhower administration chose to exercise direct, sometimes draconian, control by creating ROK and ROC economic and political dependency on the United States. policy planners correctly believed that they could not exercise similar control in a larger multilateral regional framework, which would have diluted material and political influence » Cha, 2010 159. Cette influence sur les systĂšmes politiques n’a toutefois pas Ă©tĂ© complĂšte en Asie de l’Est la Chine continentale, par exemple, prĂ©sente certaines caractĂ©ristiques d’une superpuissance en dĂ©fendant nĂ©anmoins une forme d’autoritarisme politique, en opposition totale au modĂšle incarnĂ© par les États-Unis. La relation sino-amĂ©ricaine est l’une des plus complexes en Asie en compĂ©tition pour l’hĂ©gĂ©mon mondial, peu de choses semblent rapprocher les deux nations. Souvent qualifiĂ©e d’État rĂ©visionniste, la Chine contemporaine a Ă©tĂ© accusĂ©e de vouloir rejeter la plupart des institutions internationales fondĂ©es par les États-Unis Zhang, 2004. Une analyse plus rigoureuse du potentiel statut rĂ©visionniste de la Chine montre plutĂŽt le contraire malgrĂ© ses tendances rĂ©alistes, le pays continue son intĂ©gration dans les institutions internationales, faisant mĂȘme la promotion de l’idĂ©e que les relations Ă©conomiques ne sont pas un jeu Ă  somme nulle Johnston, 2003. La Chine est aujourd’hui État membre ou observateur de plus de 70 organisations internationales, y compris certaines dont les États-Unis sont absents, telles que l’UNESCO, l’Organisation Mondiale du Travail OMT, et l’Union interparlementaire UIP CIA, 2018. On peut dire avec certitude que les États-Unis n’ont pas eu d’influence quant au choix du systĂšme politique chinois en place — au contraire, ils ont essayĂ© de se dĂ©barrasser du communisme avec vigueur. À l’époque de la chute de la RĂ©publique de Chine – et la naissance de la RĂ©publique Populaire de Chine en 1949 –, la position amĂ©ricaine est trĂšs claire The critical nature of the current situation in China, where a government recognized and supported by the United States is now reeling under the impact of military defeats inflicted by Communists, provokes in Americans the desire for immediate action » Bingham, 1949, c’est-Ă -dire qu’ils dĂ©siraient dĂ©fendre la position de Taiwan contre la Chine continentale. L’opposition des États-Unis envers la Chine s’est longtemps manifestĂ©e Ă  l’ONU, oĂč Taiwan a siĂ©gĂ© pendant 20 ans, pleinement supportĂ©e par l’AmĂ©rique, avant d’ĂȘtre remplacĂ© par la Chine United Nations, 1971 127. Les relations diplomatiques avec la Chine se sont normalisĂ©es quelques annĂ©es plus tard, en 1979, lorsque les États-Unis ont reconnu le principe d’une Chine unique One China Council on Foreign Relations, Ce changement de position des AmĂ©ricains s’explique par la volontĂ© de stabiliser l’Asie face Ă  l’URSS et de rĂ©duire les dĂ©penses militaires dans la rĂ©gion Green, 2017 345-351. C’était aussi un coup de poker de la part des États-Unis qui, pour lĂ©gitimer leur hĂ©gĂ©mon, ont fait la promotion d’institutions internationales oĂč ils Ă©taient le principal maĂźtre Ă  bord. Cela s’est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre une stratĂ©gie Ă  double tranchant, comme cette lĂ©gitimation nĂ©cessitait la participation de la Chine, et que la Chine a demandĂ© sa part du pouvoir en Ă©change de sa coopĂ©ration Tiberghien, 2018. La promotion des normes et institutions internationales par les États-Unis ne s’est bien sĂ»r pas limitĂ©e au territoire chinois — le rĂ©seau diplomatique amĂ©ricain reste aujourd’hui le plus dĂ©veloppĂ© dans le monde, comptant des ambassades ou d’autres formes de reprĂ©sentation diplomatique dans tous les pays membres de l’ONU, exceptĂ© l’Iran, le Bhoutan et la CorĂ©e du Nord, avec lesquels ils n’ont pas de relations diplomatiques Department of State, Bureau of Consular Affairs, La reprĂ©sentation asiatique dans les institutions internationales montre aussi l’influence de l’Occident sur la promotion d’un ordre mondial libĂ©ral, lequel a toujours Ă©tĂ© trĂšs fortement dĂ©fendu par les États-Unis – mis Ă  part certains Ă©clats comme le dĂ©part des AmĂ©ricains de l’UNESCO et du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. L’AmĂ©rique s’est aussi immiscĂ©e dans les institutions rĂ©gionales asiatiques, Ă©tant notamment membre ou observateur Ă  la Banque asiatique de dĂ©veloppement, la CoopĂ©ration Ă©conomique pour l’Asie-Pacifique APEC, et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est ASEAN, entre autres CIA, 2018. MalgrĂ© cette reprĂ©sentation en Asie, le Lowly Institute classe les États-Unis deuxiĂšme en matiĂšre d’influence diplomatique, six points derriĂšre la Chine Lowy Institute, 2018 11. Cette position s’explique par l’influence du prĂ©sident Trump sur les relations internationales de la rĂ©gion, et le retrait des États-Unis du Partenariat Trans-Pacifique PTP Lowy Institute, 2018 14. Les relations diplomatiques ont Ă©tĂ© bouleversĂ©es par l’approche du prĂ©sident amĂ©ricain, qui s’est Ă©loignĂ© de la politique du pivot to Asia initiĂ©e sous le prĂ©sident Obama, et dont les stratĂ©gies clĂ©s Ă©taient strengthening bilateral security alliances; deepening our working relationships with emerging powers, including with China; engaging with regional multilateral institutions; expanding trade and investment; forging a broad-based military presence; and advancing democracy and human rights » Clinton, 2011. Trump a rompu fĂ©rocement avec les traditions en remettant en cause la politique d’une Chine unique et en renouant des liens avec des dirigeants de pays non dĂ©mocratiques comme les Philippines et la ThaĂŻlande Sutter, 2018 13-14. CombinĂ©s aux critiques Ă  l’endroit de ses alliĂ©s occidentaux, les consĂ©quences des actes du prĂ©sident laissent prĂ©sager de grands changements dans l’ordre mondial, ce qui Ă©veille l’attention des pays asiatiques, envers lesquels l’administration Trump n’a pas pris de positions claires Sutter, 2018. La seule tangente que l’on peut dĂ©cerner des discours prĂ©sidentiels amĂ©ricains est le constant rappel des injustices Ă©conomiques que subissent les États-Unis de la part de l’Asie Sutter, 2018. On peut en tirer la ligne directrice de Trump en Asie — le confinement de la Chine — laquelle a Ă©tĂ© qualifiĂ©e de contre-productive il serait nĂ©cessaire de maintenir un dialogue ouvert, de soutenir les objectifs communs et to redouble efforts to construct confidence-building measures and to encourage transparency » Huxley et Schreer, 2017 88. Une position contraire n’aurait pour consĂ©quence que de rendre les relations diplomatiques plus difficiles, et que chaque pays se retranche davantage de son cĂŽtĂ©. Le dĂ©sintĂ©rĂȘt nouveau que montre l’administration amĂ©ricaine pour les institutions libĂ©rales, auxquelles le pays a pourtant indĂ©niablement contribuĂ© Ă  la mise en place et au renforcement, apparaĂźt comme un signal trĂšs inquiĂ©tant pour les pays asiatiques en quĂȘte d’un leadership fort dans la rĂ©gion. Le refus amĂ©ricain d’endosser ce rĂŽle dans la derniĂšre annĂ©e laisse la place Ă  une Chine qui s’implique de plus en plus dans les institutions internationales — sans toutefois appliquer sur son propre territoire les normes internationales s’y rattachant Tiberghien, 2018. La Chine continue de charmer sa rĂ©gion, malgrĂ© les manĂšges auxquels elle s’adonne, en grande partie grĂące Ă  son pouvoir commercial. Cela Ă©tant dit, elle ne reste encore que la deuxiĂšme plus grande Ă©conomie mondiale, derriĂšre les États-Unis. 4. Les relations Ă©conomiques En tant que principale puissance Ă©conomique mondiale depuis le dĂ©but du 20e siĂšcle, l’influence des États-Unis sur le systĂšme Ă©conomique est bien entendu considĂ©rable. SiĂ©geant dans un rĂ©seau complexe d’alliances et d’ententes, il est difficile d’évaluer quelle partie du monde Ă©conomique n’a pas Ă©tĂ© influencĂ©e par les États-Unis d’AmĂ©rique. Le rĂŽle de garant des États-Unis suite Ă  la DeuxiĂšme Guerre mondiale ne s’est pas limitĂ© aux facteurs de sĂ©curitĂ© et d’institutions politiques ils ont aussi fortement contribuĂ© Ă  la reconstruction de l’Asie de l’Est d’aprĂšs-guerre sous forme d’investissements et de prĂȘts Ikenberry, 2004 355. Le Japon en particulier a grandement bĂ©nĂ©ficiĂ© de ces aides, qui ont favorisĂ© son essor jusqu’à la fin du 20e siĂšcle, venant rivaliser son ancien mentor pour l’hĂ©gĂ©mon rĂ©gional — et mĂȘme mondial. Durant l’époque de la guerre froide, les États-Unis ont acceptĂ© des balances commerciales ayant un important dĂ©ficit afin de maintenir l’équilibre sĂ©curitaire chez ses alliĂ©s, pour Ă©viter qu’ils ne se tournent vers l’URSS et changent effectivement de camp Ikenberry, 2004 355. Cela a Ă©tĂ© un compromis Ă©conomiquement coĂ»teux pour les États-Unis, qui ont toutefois trĂšs bien su tirer leur Ă©pingle du jeu, permettant d’un cĂŽtĂ© le dĂ©veloppement effrĂ©nĂ© d’économies centrĂ©es sur l’exportation et, favorisant de l’autre la crĂ©ation de sociĂ©tĂ©s de consommation. On remarque toutefois que la Chine et le Japon reprĂ©sentent toujours aujourd’hui deux des pays avec lesquels les États-Unis ont le plus grand dĂ©ficit commercial US Census Bureau, 2019. C’est suite Ă  la Guerre froide qu’on peut observer un tournant dans les politiques amĂ©ricaines, et un rééquilibrage de la balance Ă©conomique dans laquelle les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains passent davantage au premier plan Beeson, 2004 446. Sans la possibilitĂ© de se tourner vers un autre partenaire commercial que les États-Unis, plusieurs pays asiatiques se sont retrouvĂ©s Ă  la merci de politiques amĂ©ricaines qui ne tolĂ©raient soudainement plus leurs pratiques Ă©conomiques Beeson, 2004. Ce pivot est venu forcer, en quelque sorte, l’implantation du capitalisme et de la libĂ©ralisation dans les Ă©conomies asiatiques, sous peine d’ĂȘtre laissĂ© pour compte dans l’ordre Ă©conomique mondial. Le plus important symptĂŽme de cette transformation reste la crise Ă©conomique asiatique de 1997. Cette crise reste l’un des plus grands traumatismes Ă©conomiques de l’Asie orientale, dans lequel les États-Unis et le FMI ont eu un point important, ayant Ă©tĂ© Ă  la source de la crise en plus d’avoir contribuĂ© Ă  son amplification Beeson et Robison, 2000. La mauvaise gouvernance lors de l’implĂ©mentation du capitalisme dans les pays touchĂ©s avait Ă©tĂ© blĂąmĂ©e par les AmĂ©ricains comme Ă©tant la source de la crise, ce qui conduit les États-Unis, par le biais du FMI, Ă  proposer des rĂ©formes sĂ©vĂšres afin de rĂ©gler la crise — ce qui a l’effet accidentel de l’exacerber davantage Beeson, 2004 448. MalgrĂ© les tentatives des États-Unis d’attĂ©nuer la crise, celle-ci a contribuĂ© aux sentiments antiamĂ©ricains en Asie, et plus particuliĂšrement en Asie du Sud-Est, une rĂ©gion dĂ©jĂ  ambivalente face aux AmĂ©ricains et oĂč la crise a frappĂ© le plus sĂ©vĂšrement Beeson, 2004. C’est donc sans surprise que la rĂ©gion s’est finalement tournĂ©e vers la Chine, quelques annĂ©es plus tard, pour y baser ses intĂ©rĂȘts financiers, dĂ©laissant doucement les AmĂ©ricains. Le Lowy Institute classe les États-Unis plus de 30 points d’influence sous la Chine en matiĂšre de relations Ă©conomiques en Asie, la plus grande diffĂ©rence positive pour la Chine de toutes les catĂ©gories Lowy Institute, 2018 11. Cela s’explique par l’initiative chinoise des routes de la soie lancĂ©e en 2013 par le PrĂ©sident Xi Jinping, un plan de renforcement des liens Ă©conomiques rĂ©gionaux qui fournit aussi de l’aide au dĂ©veloppement, deux facettes trĂšs importantes pour les gouvernements Sud-est asiatiques que les États-Unis prĂ©voyaient aborder sous Obama, mais qui ont Ă©tĂ© complĂštement abandonnĂ© par l’administration Trump Lowy Institute, 2018 14. LĂ  oĂč on espĂ©rait un rĂŽle plus soutenu des États-Unis dans le dĂ©veloppement des institutions rĂ©gionales asiatiques et l’intĂ©gration des normes libĂ©rales dans la rĂ©gion The Asia Foundation, 2016xi, la nouvelle administration a chamboulĂ© les atteintes en se retirant du PTP, un partenariat qui avait Ă©tĂ© qualifiĂ© de bedrock of economic engagement in the Asia-Pacific » The Asia Foundation, 2016 22. Le document de The Asia Foundation met aussi en garde contre le nationalisme Ă©conomique et l’isolationnisme, rappelant que in a time of global economic weakness, protectionism will certainly back­fire, as it did in the 1930s » The Asia Foundation, 2016 28. Ces craintes formulĂ©es par les pays d’Asie orientale se sont complĂštement cristallisĂ©es sous l’administration Trump, dont le slogan America First ne laissait dĂ©jĂ  aucun doute quant Ă  ses ambitions nationalistes. Si on critique le manque de politique claire de la nouvelle administration amĂ©ricaine envers l’Asie Huxley et Schreer, 2017 ; Sutter, 2018, la position Ă©conomique du prĂ©sident vis-Ă -vis de la rĂ©gion est toutefois limpide le nouveau prĂ©sident refuse que les États-Unis continuent de se faire arnaquer » par ses partenaires Ă©conomiques. Les principaux arguments du prĂ©sident pour dĂ©fendre ce point concernent the US trade agreement with South Korea and US trade deficits with China and many other Asian countries » Sutter, 2018 11. La visite du prĂ©sident Ă  l’APEC en 2017 s’est aussi soldĂ©e par des avertissements sur le fait que the US would no longer play what the president saw as a passive role in the face of unfair practices by economic partners that disadvantage the US » Sutter, 2018. La Chine est au cƓur de ces menaces, Ă©tant vue comme la plus grande rivale des États-Unis au plan Ă©conomique et gĂ©opolitique et qui en plus ne respecte pas les rĂšgles du commerce international. Les menaces se sont concrĂ©tisĂ©es rapidement dĂšs que le gouvernement amĂ©ricain a provoquĂ© une guerre commerciale’ contre la Chine, annonçant une sĂ©rie de tarifs commerciaux punitifs depuis juillet 2018, auxquels la Chine a ripostĂ© de maniĂšre proportionnelle Liu et Woo, 2018. Une modĂ©lisation des consĂ©quences de la guerre commerciale prĂ©voit des consĂ©quences nĂ©gatives pour les deux parties, ce qui aura vraisemblablement des rĂ©percussions sur les autres pays faisant des Ă©changes Ă©conomiques avec elles Li, He, et Lin, 2018 1563. Liu et Woo blĂąment les tensions actuelles sur a systemic feature of the present uncoordinated multipolar political order » Liu et Woo, 2018 338, reconnaissant que les États-Unis ne semblent pas accepter le nouvel ordre Ă©conomique qui se dessine. Il est difficile de prĂ©voir ce qui pourra arriver par la suite. L’émergence de deux grandes puissances — la Chine et l’Inde, toutes deux en quĂȘte de l’hĂ©gĂ©mon rĂ©gional — pourrait avoir un impact colossal sur les relations dans l’Asie-Pacifique. La crainte du dĂ©part des États-Unis de l’échiquier avait Ă©tĂ© annoncĂ©e par the Asia Foundation If the United States, rich with experience in global leadership, retreats in this situation, there will certainly be a leadership vacuum » The Asia Foundation, 2016 37. L’implication de la Chine avec l’initiative de la route et la ceinture laisse prĂ©sager que ce vide n’aura probablement pas lieu la Chine aura tout intĂ©rĂȘt Ă  prendre la tĂȘte du dĂ©veloppement rĂ©gional. Cela reste cependant une hypothĂšse impossible Ă  confirmer, comme le prochain gouvernement amĂ©ricain pourrait choisir de revenir sur ces derniĂšres annĂ©es afin de reprendre une approche plus traditionnelle aux relations internationales Huxley et Schreer, 2017 84. Il reste cependant que le systĂšme international a Ă©tĂ© montĂ© en grande partie par le monde occidental, plus particuliĂšrement par les États-Unis. L’émergence de nouveaux leaderships rĂ©gionaux, mĂȘme dans les cas les plus pessimistes, ne dĂ©truira probablement pas l’ensemble structurel des normes internationales ayant Ă©mergĂ© en grande partie de la culture amĂ©ricaine. 5. L’influence culturelle La pĂ©riode suivant la DeuxiĂšme Guerre mondiale ne laissait pas prĂ©sager la pĂ©nĂ©tration du marchĂ© asiatique par la culture amĂ©ricaine qu’on lui connaĂźt aujourd’hui — les vestiges de la guerre avaient laissĂ© les populations asiatiques mĂ©fiantes envers une trop grande influence de la patrie de l’oncle Sam Wilcox, 1966. MalgrĂ© tout, une once de curiositĂ© existait pour l’étranger Wilcox dĂ©clare qu’en 1960, 45 percent of all Far Eastern cinema-screen time was filled by American films; radio time in many countries was dominated by American popular music, and Time and Life were more accessible than many local publications » Wilcox, 1966 111. Le succĂšs de la propagation de la culture amĂ©ricaine semble ainsi reposer sur son accessibilitĂ©, sa disponibilitĂ© et sa simplicitĂ© Cismas, 2010. C’est l’origine de la culture populaire au sens littĂ©ral la culture du peuple qui surpasse celle des Ă©lites europĂ©ennes, laquelle Ă©tait souvent perçue comme inaccessible de fait de son raffinement. Certains considĂšrent mĂȘme que l’influence culturelle amĂ©ricaine s’apparente Ă  une amĂ©ricanisation du monde se dĂ©finissant comme a mass standardization of routine lifestyle and societal mindset [
], or American modernity as the social norm » Chun, 2012 504. Cela pousserait l’idĂ©e d’impĂ©rialisme amĂ©ricain encore plus loin, ne se limitant pas non plus Ă  l’influence institutionnelle, Ă©conomique et militaire, mais s’étendant Ă  une influence beaucoup plus subversive qui pĂ©nĂštre les mƓurs et les croyances jusqu’à les remplacer. La culture populaire ne vient pas chasser les traditions en les remplaçant par d’autres, mais vient crĂ©er un rĂ©seau de croyances et de valeurs qui rendent ces traditions non pertinentes, concrĂ©tisant ainsi leur hĂ©gĂ©monie culturelle. Certains États en Asie orientale souhaitent proposer une alternative et donc concurrencer l’hĂ©gĂ©mon culturel amĂ©ricain dans la rĂ©gion. Le Japon a, par exemple, conquis les Ă©crans de tĂ©lĂ©vision en Occident dĂšs la fin du 20e siĂšcle avec ses dessins animĂ©s et ses produits Ă©lectroniques rĂ©volutionnaires. Mais l’ùre Nintendo n’a pas fait long feu avant d’ĂȘtre mise au dĂ©fi par des compĂ©titeurs amĂ©ricains, rendus experts Ă  rĂ©pondre aux demandes des consommateurs. En ce sens, la propagation de la culture amĂ©ricaine a la forme d’une Ă©norme campagne marketing les valeurs soutenues par McDonald en tant qu’ambassadeur amĂ©ricain ne sont certainement pas trĂšs claires au premier coup d’Ɠil, mais sous les promesses de burgers juteux on retrouve les mĂȘmes concepts d’harmonisation, de standardisation, et de banalisation commoditization de la culture. MĂȘme aux endroits oĂč il existe des forces s’opposant Ă  l’arrivĂ©e de cette culture Ă©trangĂšre, on en observe tout de mĂȘme les traces ou des imitations, comme en Chine oĂč les copies des chaĂźnes de fast food amĂ©ricaines presque parodiques ont pu ĂȘtre aperçues dans les mĂ©dias voir Giang, 2011. Certains parlent d’une appropriation de la culture amĂ©ricaine dans l’environnement local, donc d’une adaptation d’un produit qui ne viendrait ni contester, ni remplacer la culture locale, mais plutĂŽt la complimenter en s’y adaptant Beck, Sznaider, et Winter, 2003. Et c’est en ce sens que l’influence amĂ©ricaine prend toute sa force elle institue un mode de vie alimentĂ© par un consumĂ©risme sans complexe qui ne change ni le contenant ni le contenu, mais qui propose un cadre de perception qui bouleverse la culture d’accueil. Ce processus est parfois appelĂ© mondialisation, pourtant il s’agit essentiellement de produits amĂ©ricains, d’idĂ©es amĂ©ricaines et de concepts amĂ©ricains dont il est question. Par exemple, l’inclusion d’un menu vĂ©gĂ©tarien chez McDonald en Inde ne rend pas le restaurant plus indien au contraire, cela renforce l’idĂ©e que le produit est ouvert d’esprit, qu’il demande Ă  plaire, et qu’il est prĂȘt Ă  se transformer pour ĂȘtre acceptĂ©. Pour le consommateur, la perception s’étend au pays d’origine sans difficultĂ©, au mĂȘme titre que made in China est souvent synonyme de mauvaise qualitĂ© dans leur esprit. La culture est probablement la facette de l’influence la plus insidieuse et difficile Ă  apprĂ©hender. Elle reste beaucoup moins affectĂ©e par les changements de gouvernement ou de politique, s’étant institutionnalisĂ©e d’une façon presque indĂ©pendante et crĂ©ant des liens en dehors du prĂ© carrĂ© de la politique. Mais la concrĂ©tisation d’idĂ©es nationalistes, sous la banniĂšre de Donald Trump, accuse quand mĂȘme des consĂ©quences sur l’influence culturelle amĂ©ricaine. Si le prĂ©sident rejette les effets de la mondialisation et des institutions internationales en bloc, il renie par le fait mĂȘme une partie de l’hĂ©ritage culturel construit par les AmĂ©ricains. Encore une fois pour cette forme d’influence, l’approche de Trump aura probablement des consĂ©quences nĂ©gatives dans le futur. Il est probable que les États-Unis perdent de leur crĂ©dibilitĂ©, et que cela se reflĂ©tera dans une perte de leur influence culturelle au profit d’autres joueurs. Pour l’Asie-Pacifique cela pourrait vouloir dire davantage de migration et de tourisme rĂ©gional ou vers diffĂ©rentes rĂ©gions, des Ă©tudiants se dirigeant vers d’autres universitĂ©s anglophones ou mĂȘme chinoises!, un support pour le dĂ©veloppement de marques locales, etc. La mondialisation se portera probablement bien sans son plus grand contributeur il reste Ă  savoir si quelqu’un prendra la relĂšve ou si le mouvement sera en mesure de continuer seul. Conclusion L’influence des États-Unis sur l’Asie, comme sur le reste du monde, est incontestable. Par leurs actions aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont pris un rĂŽle de leader dĂ©mocratique, de grĂ© ou de force, agissant au nom du bien commun tout en protĂ©geant ses intĂ©rĂȘts particuliers avec une force parfois dĂ©mesurĂ©e. L’influence amĂ©ricaine a su s’harmoniser aux diffĂ©rentes pĂ©riodes de l’histoire, mobilisant le hard power en temps de guerre, et le soft power en temps de paix. GrĂące Ă  de nombreuses ententes dans la rĂ©gion, les États-Unis se sont imposĂ©s sur tous les tableaux pendant plusieurs dĂ©cennies. Cette puissance n’a toutefois pas Ă©tĂ© atteinte sans son lot de controverses entre les guerres et les retournements de gouvernement, les États-Unis se sont assurĂ©s d’établir des institutions dĂ©fendant leurs intĂ©rĂȘts sans toujours avoir une vision trĂšs philanthropique. L’arrivĂ©e Ă  la tĂȘte des États-Unis d’une administration brisant les normes et les politiques Ă©tablies en Asie est venue y chambouler l’ordre et le statu quo Ă©tablis. MĂȘme si l’influence amĂ©ricaine reste pour l’instant la plus forte en Asie, cela pourrait rapidement changer. La Chine a entamĂ© depuis plusieurs dĂ©cennies une expansion de son influence rĂ©gionale, devançant dĂ©jĂ  les États-Unis sur le plan Ă©conomique et diplomatique. Il reste que les États-Unis possĂšdent toujours une influence notable sur le plan culturel et grĂące Ă  leurs rĂ©seaux de dĂ©fense. Cependant, l’abandon du PTP a portĂ© un coup dur Ă  la crĂ©dibilitĂ© de l’AmĂ©rique en Asie, qui demande plus de partenariats Ă©conomiques et d’aide au dĂ©veloppement. De son cĂŽtĂ©, la Chine a saisi la balle au bond en lançant son projet pharaonique des nouvelles routes de la soie. Si les États-Unis respectaient leur promesse de quitter les alliances militaires en Asie, le balancier pourrait arrĂȘter de pencher en leur faveur. MĂȘme avec un retrait total des États-Unis dans la rĂ©gion, ce qui est peu probable, l’influence amĂ©ricaine ne disparaĂźtra pas rapidement. Sa contribution aux institutions internationales et Ă  la mondialisation est un hĂ©ritage qui est trop bien ancrĂ© dans le monde tel que nous le connaissons pour s’évanouir du jour au lendemain. Ainsi, l’influence des États-Unis perdurera probablement jusqu’à la prochaine transformation du monde international, avec ou sans leur volontĂ©. RĂ©fĂ©rences bibliographiques Allison, G. 2017. Destined for War Can America and China Escape Thucydides’s Trap? Boston, Houghton Mifflin Harcourt. Beck, U. et al. dir.. 2003. Global America? The Cultural Consequences of Globalization. Liverpool, Liverpool University Press. Beeson, M. 2004. hegemony and Southeast Asia The Impact of, and Limits to, Power and Influence. Critical Asian Studies, 36 3 445–462. Beeson, M. et Robison, R. 2000. Introduction Interpreting the crisis. Dans R. Robison, M. Beeson, K. Jayasuriya, et Kim, Politics and Markets in the Wake of the Asian Crisis. Londres Routledge. Bingham, W. 1949. American Responsibility in China. 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AmĂ©ricainsaccidentels : recours rejetĂ© par le Conseil d’État en juillet dernier Alors que 40 000 comptes bancaires sont menacĂ©s de fermeture par les banques françaises si aucun accord n’est trouvĂ© concernant la mise en application d’une loi fiscale amĂ©ricaine, l’association des AmĂ©ricains accidentels a dĂ©cidĂ© de poursuivre l’État français devant la Commission europĂ©enne.
Dans cette jurisprudence, le Conseil d’Etat valide la possibilitĂ© de saisir le juge de l’excĂšs de pouvoir de conclusions subsidiaires Ă  fin d’abrogation de l’acte en cas de changement de circonstances de fait ou de droit postĂ©rieur Ă  l’acte. CE, Sect., 19 novembre 2021, Association Elena et autres, n°437141 et 437142 A. Introduction. A chaque dĂ©cision du Conseil d’État sur l’office du juge de l’excĂšs de pouvoir, il est commun d’en revenir Ă  la prĂ©diction de Maurice Hauriou dans sa note sous l’arrĂȘt Boussuge de 1912. Ne dĂ©rogeons pas Ă  la rĂšgle Le recours pour excĂšs de pouvoir, Ă©crivait le doyen toulousain, est comme cette Ă©toile temporaire des GĂ©meaux, que nous voyons dans le ciel, et dont l’exaltation lumineuse a peut-ĂȘtre disparu dĂ©jĂ  depuis des centaines d’annĂ©es, tellement elle est loin de nous. Nous l’admirons encore, et il n’est dĂ©jĂ  plus, ou, du moins, il n’est plus qu’une piĂšce de musĂ©e, un objet d’art dĂ©licat, une merveille de l’archĂ©ologie juridique ». Il faut dire qu’au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle, l’admission de la tierce opposition dans le contentieux de l’annulation avait de quoi surprendre elle semblait vouloir dire que le recours pour excĂšs de pouvoir n’était plus un procĂšs fait Ă  un acte » dont la noblesse s’épuisait dans une stricte objectivitĂ©. Plus d’un siĂšcle plus tard, le recours pour excĂšs de pouvoir est toujours lĂ . Mais il a bien changĂ© systĂ©matisation du pouvoir d’injonction, substitution de base lĂ©gale ou de motifs, modulation dans les temps de ses effets
 Sans doute a-t-il appris des rudes leçons du Huron de Rivero. Une forteresse, parmi d’autres, semblait pourtant rĂ©sister Ă  ce mouvement profond qui prend corps autour de l’idĂ©e selon laquelle derriĂšre l’acte attaquĂ©, il y a des administrĂ©s le juge de l’excĂšs de pouvoir plaçait toujours son office au moment de l’édiction de l’acte contestĂ©, sans considĂ©ration aucune pour les circonstances postĂ©rieures. Ainsi, les changements de circonstances de fait ou de droit affectant potentiellement l’acte ne concernaient pas le juge et tout moyen en ce sens Ă©tait inopĂ©rant. Dans pareil cas, il revenait Ă  l’administrĂ© de demander Ă  l’administration d’abroger l’acte devenu illĂ©gal Ă  la suite de telles circonstances tel est le sens de la jurisprudence Despujol de 1930 concernant les actes rĂšglementaires. Mais dans la dĂ©cision ici commentĂ©e, qui portait sur la contestation par l’association ELENA et d’autres de la liste des pays sĂ»rs dressĂ©e par l’OFPRA, la Section du contentieux du Conseil d’État a largement fissurĂ© le mur d’enceinte de cette forteresse en jugeant, conformĂ©ment aux conclusions de la rapporteur publique Sophie Roussel, que Lorsqu’il est saisi de conclusions tendant Ă  l’annulation d’un acte rĂ©glementaire, le juge de l’excĂšs de pouvoir apprĂ©cie la lĂ©galitĂ© de cet acte Ă  la date de son Ă©diction. S’il le juge illĂ©gal, il en prononce l’annulation. Ainsi saisi de conclusions Ă  fin d’annulation recevables, le juge peut Ă©galement l’ĂȘtre, Ă  titre subsidiaire, de conclusions tendant Ă  ce qu’il prononce l’abrogation du mĂȘme acte au motif d’une illĂ©galitĂ© rĂ©sultant d’un changement de circonstances de droit ou de fait postĂ©rieur Ă  son Ă©diction, afin que puissent toujours ĂȘtre sanctionnĂ©es les atteintes illĂ©gales qu’un acte rĂšglementaire est susceptible de porter Ă  l’ordre juridique. Il statue alors prioritairement sur les conclusions Ă  fin d’annulation. Dans l’hypothĂšse oĂč il ne ferait pas droit aux conclusions Ă  fin d’annulation et oĂč l’acte n’aurait pas Ă©tĂ© abrogĂ© par l’autoritĂ© compĂ©tente depuis l’introduction de la requĂȘte, il appartient au juge, dĂšs lors que l’acte continue de produire des effets, de se prononcer sur les conclusions subsidiaires. Le juge statue alors au regard des rĂšgles applicables et des circonstances prĂ©valant Ă  la date de sa dĂ©cision ». Une telle Ă©volution, si elle peut sembler majeure, n’en Ă©tait pas moins attendue I. On la notera cependant pour le moment incomplĂšte, car excluant les actes individuels et les dĂ©cisions d’espĂšce, avant d’en voir les consĂ©quences pratiques II. I - Une Ă©volution attendue. Cela fait bien longtemps que le juge de l’excĂšs de pouvoir n’est plus sourd aux sirĂšnes du temps qui passe la jurisprudence Association AC ! est lĂ  pour le rappeler. Mais, si l’on considĂšre plus particuliĂšrement la question du moment auquel le juge se place pour statuer, la mĂ©tamorphose est plus rĂ©cente. C’est ainsi que dans une dĂ©cision remarquĂ©e Association des amĂ©ricains accidentels du 19 juillet 2019, le Conseil d’État avait estimĂ© qu’il revenait au juge de l’excĂšs de pouvoir - au nom de l’effet utile » de ses dĂ©cisions -, saisi d’un recours en annulation contre une dĂ©cision de refus d’abroger un acte devenu illĂ©gal Ă  la suite de circonstances de fait ou de droit postĂ©rieures Ă  son Ă©diction, de se placer Ă  la date Ă  laquelle il statuait pour trancher le litige. Une telle posture a prospĂ©rĂ© dans le contentieux des dĂ©cisions de refus on se souviendra par exemple de la retentissante jurisprudence Commune de Grande-Synthe. Une telle Ă©volution Ă©tait prĂ©cisĂ©ment justifiĂ©e par le fait que la lĂ©galitĂ© dĂ©battue dans un tel contentieux est, prĂ©cisĂ©ment, une lĂ©galitĂ© pour l’avenir », comme le souligne bien Sophie Roussel dans ses conclusions. En ce qui concerne le contentieux des actes positifs, le mouvement Ă©tait jusqu’à prĂ©sent cantonnĂ© au contentieux des mesures de suspension prononcĂ©es par l’Agence française de lutte contre le dopage. Dans une dĂ©cision Stassen du 28 fĂ©vrier 2020, les 7Ăšme et 2Ăšme chambres rĂ©unies avaient en effet jugĂ©, Ă  l’invitation du rapporteur public Guillaume Odinet que lorsqu’il est saisi d’un recours tendant Ă  l’annulation d’une mesure de suspension provisoire, prise Ă  titre conservatoire sur le fondement de l’article L232-23-4 du Code du sport, le juge de l’excĂšs de pouvoir apprĂ©cie la lĂ©galitĂ© de cette dĂ©cision Ă  la date de son Ă©diction et, s’il la juge illĂ©gale, en prononce l’annulation. Eu Ă©gard Ă  l’effet utile d’un tel recours, il appartient en outre au juge de l’excĂšs de pouvoir, saisi de conclusions en ce sens, d’apprĂ©cier la lĂ©galitĂ© de la dĂ©cision Ă  la date oĂč il statue et, s’il juge qu’elle est devenue illĂ©gale, d’en prononcer l’abrogation ». Si les motifs de l’arrĂȘt Stassen n’étaient pas rĂ©digĂ©s dans ces termes gĂ©nĂ©raux qui font les grands arrĂȘts de principe, il demeure qu’ils laissaient entrevoir Elena. Une remarque avant d’envisager les consĂ©quences pratiques le lecteur attentif aura notĂ© que les motifs de la dĂ©cision ici commentĂ©e ne traitent que des actes rĂšglementaires, Ă  l’exclusion donc de tous les autres actes unilatĂ©raux. Bien sĂ»r, le Conseil d’État n’était ici saisi que d’un acte rĂšglementaire, mais on aurait pu imaginer qu’il opte pour une formulation plus gĂ©nĂ©rale, incluant les actes non rĂšglementaires. L’hypothĂšse est d’ailleurs envisagĂ©e par Sophie Roussel dans ses conclusions. La rapporteure publique estime qu’une telle solution pourrait ĂȘtre transposĂ©e aux actes non rĂšglementaires, mais invite la Section Ă  procĂ©der par touches successives » et Ă  garder pour des contentieux ultĂ©rieurs la question de l’applicabilitĂ© d’Elena au recours contre des dĂ©cisions individuelles ou d’espĂšce. II - ConsĂ©quences pratiques. Plusieurs consĂ©quences contentieuses Ă  cette dĂ©cision, pas nĂ©cessairement traitĂ©es clairement dans les motifs de la dĂ©cision, mais qui ressortent plus clairement des conclusions de Sophie Roussel RecevabilitĂ©. Il faut bien souligner, tant les consĂ©quences sont importantes, que la jurisprudence Elena n’ouvre pas de nouveaux moyens en excĂšs de pouvoir, fondĂ©s sur les changements de circonstances de fait ou de droit. Elle permet de formuler des conclusions en abrogation subsidiaires Ă  des conclusions principales en annulation. DĂšs lors, la recevabilitĂ© de telles conclusions est subordonnĂ©e Ă  la recevabilitĂ© des conclusions principales. Elles ne sauraient, par ailleurs, ĂȘtre formulĂ©es Ă  titre principal. Bref, toutes les rĂšgles de recevabilitĂ© des conclusions subsidiaires s’appliquent. Moyens invocables. Une question fondamentale doit ĂȘtre ici rĂ©glĂ©e. On sait qu’en excĂšs de pouvoir, les moyens sont cristallisĂ©s une fois le dĂ©lai de contentieux Ă©chu, conformĂ©ment Ă  la jurisprudence Intercopie. NĂ©anmoins, une telle rĂšgle serait proprement inadaptĂ©e Ă  des conclusions en abrogation du fait de circonstances de fait ou de droit nouvelles, prĂ©cisĂ©ment du fait de la possibilitĂ© que de telles circonstances n’interviennent aprĂšs l’échĂ©ance du dĂ©lai de recours. DĂšs lors, les moyens au soutien de ces conclusions - qui se rĂ©sumeront nĂ©cessairement Ă  l’exposĂ© des circonstances nouvelles et Ă  une confrontation de celles-ci Ă  l’acte contestĂ© - pourront ĂȘtre invoquĂ©s jusqu’à la clĂŽture de l’instruction et mĂȘme pour la premiĂšre fois en appel. ConsĂ©quences. De telles conclusions ne pourront prospĂ©rer, faute d’objet, si l’acte est annulĂ© ou si, avant que le juge ne se prononce, l’administration a elle-mĂȘme abrogĂ© l’acte. Mais si tel n’est pas le cas et que les conclusions sont fondĂ©es, le juge pourra abroger l’acte. Il faut cependant noter que la Section du contentieux a bien pris le soin de prĂ©ciser qu’il Ă©tait loisible au juge administratif, eu Ă©gard Ă  l’objet de l’acte et Ă  sa portĂ©e, aux conditions de son Ă©laboration ainsi qu’aux intĂ©rĂȘts en prĂ©sence », de dĂ©cider que l’abrogation ne sera effective qu’à une date ultĂ©rieure, qu’il fixe. On aura reconnu la transposition de la jurisprudence Association AC ! Finalement, lĂ  oĂč l’on peut penser qu’il s’agit d’un Ă©niĂšme coup de canif au recours pour excĂšs de pouvoir, il semble plutĂŽt, en tĂ©moignent les conclusions de Sophie Roussel, que ce monument du contentieux administratif s’en trouve renforcĂ© par l’acceptation que les rĂšgles qui le rĂ©gissent ne soient pas immuables, mais tout entiĂšres tournĂ©es vers la finalitĂ© du REP telle qu’exprimĂ©e par l’arrĂȘt Dame Lamotte assurer, conformĂ©ment aux principes gĂ©nĂ©raux du droit, le respect de la lĂ©galitĂ© », lequel peut emprunter bien des chemins. SynthĂšse.
DixdĂ©partements et pays d’outre-mer, ainsi que des participants francophones venus des continents amĂ©ricain, africain et europĂ©en, ont pourtant rĂ©pondu prĂ©sents pour cette deuxiĂšme Ă©dition, co-organisĂ©e par le MNHN, []

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SĂ©ancedu 19 mars 2019 (compte rendu intĂ©gral des dĂ©bats) Page prĂ©cĂ©dente ; Sommaire de la sĂ©ance ; Page suivante; M. le prĂ©sident. La parole est Ă  M. Christophe Priou, pour rĂ©pondre Ă  M. le secrĂ©taire d’État. M. Christophe Priou. Merci, monsieur le secrĂ©taire d’État. Nous resterons vigilants sur ce dossier et sur les autres cas. Vous l’avez rappelĂ©, nous sommes tous
CHRONIQUES RÉGULATIONS - FRANCE - TRANSPORTS - AIDES RÉGIONALES - JUGE NATIONAL - COMPÉTENCE - RÉCUPÉRATION Aux termes de l’article 107 du traitĂ© sur le fonctionnement de l’Union europĂ©enne anciennement article 87 du traitĂ© instituant la CommunautĂ© europĂ©enne “Sauf dĂ©rogations prĂ©vues par le prĂ©sent traitĂ©, sont incompatibles avec le marchĂ© commun, dans la mesure oĂč elles affectent les Ă©changes entre États membres, les aides accordĂ©es par les États ou au moyen de ressources d’État sous quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions”. L’article suivant ajoute notamment qu’il revient Ă  la Commission de procĂ©der “avec les États membres Ă  l’examen permanent des rĂ©gimes d’aides existant dans ces États”. Cadre juridique et contexte Lorsque la Commission constate que l’aide accordĂ©e est incompatible avec le marchĂ© intĂ©rieur, L'accĂšs Ă  cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s DĂ©jĂ  abonnĂ© ? Identifiez-vous L’accĂšs Ă  cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s. Lire gratuitement un article Vous pouvez lire cet article gratuitement en vous inscrivant. Version PDF Auteurs SĂ©bastien Martin University of Bordeaux IV France 156 contributions 27116 visites Barbara Teissier du Cros Baker Mckenzie Paris France 2 contributions 269 visites Citation Transports Le Conseil d’État complĂšte ses dĂ©cisions Association Vent de ColĂšre ! et Association des AmĂ©ricains accidentels Ă  l’occasion d’un contentieux relatif Ă  des aides rĂ©gionales en matiĂšre de transports et prĂ©cise l’office du juge national en cas de dĂ©faut de notification d’une aide d’État Ă  la Commission europĂ©enne et les consĂ©quences de l’annulation pour excĂšs de pouvoir du refus de rĂ©cupĂ©rer une aide d’État RĂ©gion Ile-de-France, 18 mars 2020, Concurrences N° 3-2020, Art. N° 96126, pp. 167-168 Visites 163 Toutes les revues Ily a des centres logistiques « locaux », et « nĂ©cessairement des artificiers » en mesure de fabriquer les IED sur place. Un dispositif anti-IED. Les Français disposent d’un parc de 400 brouilleurs, mis en place depuis l’intervention en Afghanistan surtout. « Plus des deux tiers sont dĂ©ployĂ©s notamment au Sahel. La semaine passĂ©e, l’émission “Temps PrĂ©sent” de la RTS notre “EnvoyĂ© SpĂ©cial Ă  nous
 a diffusĂ© le reportage OVNIS, une affaire d’états [1] qui revient sur la publication rĂ©cente de vidĂ©os de l’US Air Force montrant des interceptions d’objets volants non identifiĂ©s par des F-18 amĂ©ricains. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles j’ai trouvĂ© ce reportage mauvais, voire fallacieux , mais la principale est le passage sur le “mĂ©ta-matĂ©riau” bismuth-magnesium. A 5657 du reportage on voit un certain Dr. Hal E. Puthoff dire ceci lors d’une confĂ©rence [2] C’était un Ă©chantillon multicouche de bismuth et de magnĂ©sium. Les couches de bismuth sont moins Ă©paisses qu’un cheveu humain. Les couches de magnĂ©sium font environ dix fois la taille d’un cheveu humain. Soi-disant rĂ©cupĂ©rĂ© lors de la rĂ©cupĂ©ration d’un vĂ©hicule aĂ©rospatial avancĂ© Ă©crasĂ©. On dirait qu’il s’agit d’un crash. Les lignes blanches sont du bismuth; les zones les plus sombres sont les sĂ©parations de magnĂ©sium. Donc, la question Ă©tait de savoir ce qu’il en Ă©tait de ce matĂ©riau, alors naturellement nous avons regardĂ© dans tous les laboratoires nationaux, nous avons parlĂ© aux mĂ©tallurgistes, nous avons passĂ© au peigne fin toute la structure des articles publiĂ©s. Nulle part nous n’avons pu trouver la moindre preuve que quiconque ait jamais fait ceci. Ensuite, certaines tentatives ont Ă©tĂ© faites pour essayer de reproduire ce matĂ©riau, mais elles n’ont pas rĂ©ussi Ă  faire adhĂ©rer les couches de bismuth et de magnĂ©sium. TroisiĂšmement, lorsque nous avons parlĂ© Ă  des gens du domaine des matĂ©riaux qui devraient savoir, ils ont dit que nous ne savions pas pourquoi quelqu’un voudrait faire quelque chose comme ça. Il n’est pas Ă©vident qu’il ait une fonction quelconque. Eh bien, des annĂ©es plus tard, des dĂ©cennies plus tard en fait, enfin notre propre science Ă©volue. Nous entrons dans une zone appelĂ©e mĂ©ta-matĂ©riaux, et il s’avĂšre que cette combinaison de matĂ©riaux exactement Ă  ces dimensions s’avĂšre ĂȘtre un excellent guide d’ondes microscopique pour les frĂ©quences tĂ©rahertz de rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique Ă  trĂšs haute frĂ©quence. L’objet dont il parle est celui-ci Remarquez mon honnĂȘtetĂ© intellectuelle j’ai laissĂ© les deux mentions du copyright de Linda Moulton Howe , et mĂȘme le lien vers son site si vous cliquez dessus. En 1996, Linda Moulton Howe LMH avait confiĂ© cet objet pour analyse Ă  Nicholas A. Reiter un autre passionnĂ© d’OVNIs et de phĂ©nomĂšnes Ă©tranges. Mais il ne trouve aucune propriĂ©tĂ© particuliĂšre Ă  l’échantillon. La conclusion de son rapport dĂ©taillĂ© Ă  LMH est claire [3] Au niveau le plus Ă©lĂ©mentaire, nous pouvons affirmer que la partie d’artefact fournie par LMH ne semble PAS ĂȘtre composĂ©e d’élĂ©ments ou de composĂ©s inconnus. Il n’est pas non plus composĂ© d’alliages d’une puretĂ© ou d’une composition dĂ©passant le cadre de la science des matĂ©riaux actuelle . L’artefact ressemble fortement aux rĂ©sidus stratifiĂ©s irrĂ©guliers souvent trouvĂ©s dans les revĂȘtements par dĂ©pĂŽt physique par phase vapeur PVD *.
À mon avis, l’artefact reprĂ©sente probablement un curieux sous-produit industriel de l’industrie des films minces ou d’une usine de coulĂ©e de magnĂ©sium. Cependant, jusqu’à ce qu’une correspondance soit trouvĂ©e, je n’exclurai pas la possibilitĂ© d’une origine plus inhabituelle puis il trouve la correspondance en 2001 et publie une mise Ă  jour encore plus claire [3] La combinaison du bismuth et du magnĂ©sium nous a Ă©chappĂ© pendant quatre ans. Mais un jour, nous avons trouvĂ© une rĂ©fĂ©rence Ă  un obscur procĂ©dĂ© industriel utilisĂ© dans le raffinage du plomb. Le procĂ©dĂ© , appelĂ© procĂ©dĂ© de Betterton-Krohl, utilise du magnĂ©sium fondu flottant Ă  la surface du plomb liquide. Le magnĂ©sium aspire ou extrait les impuretĂ©s de bismuth du plomb! Ce processus peu connu aurait-il pu ĂȘtre la vĂ©ritable origine d’un rĂ©sidu mĂ©tallique d’apparence inhabituelle, qui a ensuite Ă©tĂ© promu comme une technologie extraterrestre? ** Cependant, LMH trouve ses conclusions peu convaincantes she really wants to believe
, les passe sous silence et vend l’objet en 2017 pour $35’000 Ă  Tom DeLonge, le chanteur de Blink-182 et passionnĂ© d’OVNI pour le compte de sa sociĂ©tĂ© To the Stars
 Academy of Arts & Sciences Inc. qu’il a fondé  avec notre ami le Dr. Hal E. Puthoff. [4,5] Ce qui n’empĂȘche pas celui-ci de qualifier 2cmÂČ du dĂ©chet industriel le plus cher de l’histoire de “mĂ©ta-matĂ©riau” en 2018
 Si vous aimez les thĂ©ories du complot, voici pour vous plus personne ne sait oĂč est cet truc. Il s’est volatilisĂ© chez “To the Stars”, impossible de le rĂ©-expertiser dans un laboratoire indĂ©pendant. Et Nicholas A. Reiter est mort d’un cancer Ă  51 ans 
 Note* En Ă©crivant l’article, je suis tombĂ© sur une autre explication un peu plus technique du “mĂ©ta-matĂ©riau” qui correspond plus Ă  la premiĂšre hypothĂšse de Reiter en 1996 [3]. C’est dans un commentaire de Viktor Golubic sur [5] AprĂšs avoir vu des gros plans des couches et d’autres matĂ©riaux de la collection reçus par Linda Howe, je crois fermement que le matĂ©riau en couches est un dĂ©pĂŽt d’accumulation de surpulvĂ©risation sans substrat Ă  partir de bismuth de haute puretĂ© disponible en routine comme cible de pulvĂ©risation et de cibles de magnĂ©sium / zinc de haute puretĂ© gĂ©nĂ©ralement disponible en tant que cible de pulvĂ©risation Ă  99/1% Ă  partir d’une chambre de pulvĂ©risation Ă  magnĂ©tron utilisant un plasma d’argon comme ion de pulvĂ©risation. Étant donnĂ© que le Zn pulvĂ©rise Ă  un taux plus Ă©levĂ© que le magnĂ©sium, vous le verrez gĂ©nĂ©ralement se dĂ©poser Ă  97/3% Ă  partir d’une source de 99/1%, ce qui est exactement ce que nous trouvons ĂȘtre sa composition. Les cibles de la chambre ont gĂ©nĂ©ralement un diamĂštre de 2 pouces avec une finition Ă  la machine. Dans la prĂ©sentation en trois parties de Linda sur YouTube, nous voyons une cible de pulvĂ©risation de 2 pouces dans la collection qu’elle a reçue, ce qui fournit une preuve supplĂ©mentaire de cette origine. Les couches complĂštes prendraient environ 125 Ă  150 heures pour se dĂ©poser. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les chambres ne sont pas nettoyĂ©es, ce qui permet souvent cette accumulation accidentelle sur les surfaces rugueuses de la machine Ă  l’intĂ©rieur de la mĂȘme chambre, ce qui explique sa croissance ondulante en tant que dĂ©chet de laitier au fil du temps. Je rechercherais des surfaces d’oxydation subtiles dans les couches pour dĂ©terminer Ă  quelle frĂ©quence la chambre Ă©tait Ă©ventuellement ouverte et exposĂ©e Ă  l’air lors des changements de piĂšces de substrat. Le substrat ou la piĂšce Ă  revĂȘtir est inconnu, mais les recherches de brevets rĂ©vĂšlent de nombreuses possibilitĂ©s pour voir ces mĂ©taux en Ă©troite association les uns avec les autres dans le cadre de processus plus complets. Note ** [6] donne plus de dĂ©tails sur l’hypothĂšse de 2001 Vraisemblablement, il s’agit du processus brevetĂ© en 1938 [7], produisant une fine croĂ»te de magnĂ©sium et de bismuth en couches, qui est retirĂ©e du plomb. Lorsque le magnĂ©sium est rĂ©utilisĂ©, de nouvelles couches se forment. Le Fortean Times a approuvĂ© cette solution en 2016. N’oubliez pas que l’échantillon de VallĂ©e a Ă©tĂ© spĂ©cifiquement identifiĂ© comme du laitier, c’est-Ă -dire des dĂ©bris industriels. Howe a refusĂ© de faire connaĂźtre les rĂ©sultats de Reiter, prĂ©fĂ©rant enchaĂźner le mystĂšre des extraterrestres». Bien sĂ»r, nous aurions besoin d’un Ă©chantillon connu rĂ©alisĂ© par le procĂ©dĂ© industriel pour tester les versions extraterrestres», mais la distribution du laitier dans les pays industrialisĂ©s sont en faveur de cette solution. Mais encore Je voulais encore parler de la liste des recherches chez Bigelow Aerospace , dont on nous dit deux fois dans le reportage Ă  2440 Ă  4300 qu’elles sont tellement avancĂ©es qu’elles mĂ©ritent vraiment 22 millions de dollars de fonds secrets. SĂ©rieusement ? 22 millions sur 10 ans pour Ă©tudier 38 sujets tellement avancĂ©s [8] ? MĂȘme pas un million par sujet ? Ca ne finance mĂȘme pas un chercheur par sujet, sur 10 ans 
 Qu’est-ce qui vous paraĂźt le plus probable que Bigelow Aerospaces nous invente la propulsion hyperspatiale en 10 ans ou que ces recherches ne donnent rien, ce qui est excusable vu leur difficultĂ© science-fictionnesque, et que M. Bigelow finance la campagne de son copain Harry Reid , visiblement ennuyĂ© de devoir justifier ce projet mis en lumiĂšre par le prĂ©sident de l’association des scientifiques amĂ©ricains [9] ? C’est lĂ  le problĂšme principal de ce reportage il ne donne aucune voix aux scientifiques. Pas la moindre allusion Ă  un lĂ©ger doute sur le “mĂ©ta-matĂ©riau”. Pourtant c’est pas dur Ă  trouver. Ce reportage est fait par des gens qui croient aux OVNIs, donnant la parole Ă  des gens qui croient aux OVNIs, financĂ©s par des gens qui croient aux OVNIs. Quand un politicien Ă  l’air aussi grave que mystĂ©rieux assĂšne que les OVNIs sont apparus immĂ©diatement aprĂšs les essais nuclĂ©aires parce que ceux-ci rayonnent dans tout le spectre Ă©lectromagnĂ©tique, la rĂ©action immĂ©diate de tout journaliste honnĂȘte serait de demander “mais il a bien fallu de nombreuses annĂ©es Ă  ces signaux pour aller jusqu’aux Ă©toiles, non ?”. Et quand on mentionne un crash d’OVNI “donc les ET voyagent plus vite que la lumiĂšre, dans des dimensions parallĂšles et/ou par magnĂ©tohydrodynamique, et ils Ă©patent nos pilotes de F18 par leur manoeuvres dĂ©fiant la physique, mais ils s’écrasent quand mĂȘme assez souvent, non ?” Mais non. Aucun sens critique. Le reportage consiste Ă  montrer que la science, c’est de la gnognotte, qu’on est trop nuls pour comprendre un mĂ©ta-matĂ©riau et que les extraterrestres sont en train d’arriver. Ce n’est plus une thĂ©orie du complot puisque les amĂ©ricains ont diffusĂ© 3 vidĂ©os floues oĂč on voit Ă  peine ce qui se passe, mais ni vitesse, ni relevĂ© radar 
 C’est lĂ  que ça devient effectivement une “affaire d’état” parce que ce reportage digne de YouTube est financĂ© avec mon pognon de con-tribuable, en ce qui me concerne la redevance TV. De la part d’une chaĂźne de TV qui produit encore des Ă©missions de vulgarisation scientifique de bon niveau, c’est vraiment navrant. RĂ©fĂ©rences Ovnis, une affaire d’états de Dominique Filhol, 2020, 77 minutes RTS Hal Puthoff, “Address to the SSE/IRVA Conference”, Las Vegas, 8 June 2018 transcription en anglais Report Compiled By Scientific Research Technologist Indicates Earthly Origin, Howe Says Material Is Still Anomaly Jason Colavito, “a potential solution to the mystery of the alien metal promoted by ToTheStars”, 2018 Jollivet Leon Eugene, “Process for refining lead which contains bismuth”, 1938, brevet US2133327 Advanced Aerospace Threat and Identification Program a list of all DIA products produced Steven Aftergood “More Light on Black Program to Track UFOs“, 17 janvier 2019, sur le site de la Federation of American Scientists CE24 juillet 2019 Association France nature environnement Auvergne-RhĂŽnes-Alpes CE ass. 19 juillet 2019 Association des AmĂ©ricains accidentels n° 424216 Saisi de conclusions aux PubliĂ© le 2 janv. 2020 Ă  1909Ce n'est pas encore la fin de l'histoire, mais dĂ©jĂ  un soulagement. Sous le coup du fisc amĂ©ricain depuis l'entrĂ©e en vigueur d'une loi amĂ©ricaine visant Ă  lutter contre l'Ă©vasion fiscale Fatca, plusieurs dizaines de milliers d' AmĂ©ricains accidentels » français - nĂ©s aux Etats-Unis mais n'ayant plus de lien avec le pays - risquaient de voir leurs comptes bancaires français fermĂ©s par leur banque. Mais aprĂšs de longs mois de discussions avec les autoritĂ©s amĂ©ricaines, Bercy a dĂ©crochĂ© un nouveau une lettre transmise ce mercredi Ă  la FĂ©dĂ©ration bancaire française FBF, le ministre Bruno Le Maire affirme que le fisc amĂ©ricain reconnaĂźt aujourd'hui qu'au-delĂ  du 31 dĂ©cembre 2019, l'absence de transmission du TIN Tax Identification Number par les banques ne caractĂ©risera nullement, de façon immĂ©diate et automatique, un manquement significatif Ă  leurs obligations au regard de la loi Facta ».Les banques françaises craignaient en effet qu'aprĂšs cette date ne s'abattent sur elles de lourdes sanctions financiĂšres. De fait, la lĂ©gislation amĂ©ricaine prĂ©voit, en cas d'infraction Ă  cette loi, des pĂ©nalitĂ©s de 30 % sur les flux financiers en provenance des Etats-Unis. La FBF avait d'ailleurs tirĂ© la sonnette d'alarme au mois de juillet dernier pour prĂ©venir qu'Ă  dĂ©faut d'un accord entre les deux pays, elle n'aurait d'autre choix que de clĂŽturer les comptes des Français loi amĂ©ricaine en causeAu coeur du problĂšme figure la rĂ©glementation amĂ©ricaine Fatca, adoptĂ©e pour lutter contre l'Ă©vasion fiscale. En vertu de ce dispositif et d'un accord signĂ© entre la France et les Etats-Unis, les banques françaises sont tenues de transmettre outre-Atlantique des informations sur leurs clients considĂ©rĂ©s comme des personnes amĂ©ricaines ». Mais les AmĂ©ricains accidentels » ne se sentent par dĂ©finition pas concernĂ©s. De plus en pratique, l'obtention d'un numĂ©ro fiscal auprĂšs des autoritĂ©s amĂ©ricaines peut s'avĂ©rer particuliĂšrement compliquĂ©, voire impossible, soulignent les situation a poussĂ© certains Français concernĂ©s Ă  crĂ©er une association pour faire entendre leurs voix. L'Association des AmĂ©ricains Accidentels a d'ailleurs accueilli avec soulagement les prĂ©cisions du ministĂšre de l'Economie. Avec cette nouvelle instruction fiscale relative Ă  l'application de l'accord Fatca, les Ă©tablissements bancaires français ne devraient plus ĂȘtre tentĂ©s de clĂŽturer les comptes des AmĂ©ricains accidentels », affirme Fabien Lehagre, prĂ©sident de l'association dans un nouvelle doctrineBercy prĂ©cise que le dossier doit faire l'objet d'une publication officielle au Bofip, Bulletin Officiel des Finances Publiques-ImpĂŽts, avant la fin du mois de janvier ». Elle devrait prendre la forme d'une nouvelle dĂ©rogation dans le temps pour Ă©viter aux banques des sanctions financiĂšres ».Mais le problĂšme de fond n'en est pas pour autant rĂ©glĂ©. Nous ne pouvons pas trouver une solution pĂ©renne de notre cĂŽtĂ©, c'est entre les mains de l'administration amĂ©ricaine, reconnaĂźt Bercy. En revanche, les AmĂ©ricains sont aujourd'hui conscients qu'il y a un souci avec la mise en application de cette loi, c'est une vraie avancĂ©e ».Comment affronter la montĂ©e des incertitudes ?Inflation, hausse des taux d’intĂ©rĂȘt, Ukraine et maintenant incertitude politique, les chocs se multiplient. Pour Ă©voluer dans un environnement de plus en plus complexe, l’expertise de la rĂ©daction des Echos est prĂ©cieuse. Chaque jour, nos enquĂȘtes, analyses, chroniques et Ă©dito accompagnent nos abonnĂ©s, les aident Ă  comprendre les changements qui transforment notre monde et les prĂ©parent Ă  prendre les meilleures dĂ©couvre les offres

Paris 19 juil 2019 (AFP) - Le Conseil d'État a rejetĂ© vendredi le recours engagĂ© par l'Association des "AmĂ©ricains accidentels", regroupant des Français nĂ©s sur le sol amĂ©ricain, opposĂ©s Ă  l'application en France d'une rĂ©glementation fiscale amĂ©ricaine dont ils

Fronde des banques europĂ©ennes en vue contre le fisc amĂ©ricain 25/03/2019 0730- AprĂšs les "AmĂ©ricains accidentels", c'est au tour des banques europĂ©ennes de monter au crĂ©neau contre le Fatca, une rĂšglementation fiscale amĂ©ricaine devenue un casse-tĂȘte bancaire et juridique sur le Vieux Continent et une potentielle source de contentieux avec Ă  lutter contre l'Ă©vasion fiscale, le Foreign Account Tax Compliance Act Fatca est une loi adoptĂ©e en 2010 par Washington, en vigueur depuis 2014 pour ce qui concerne la France, permettant Ă  l'administration fiscale amĂ©ricaine de recueillir automatiquement auprĂšs des banques Ă©trangĂšres des informations sur leurs clients cas de refus, elles s'exposent Ă  des sanctions Ă  hauteur de 30% de leurs flux financiers avec les identifier tous les clients amĂ©ricains et binationaux est devenu un dĂ©fi pour les banques. Tenues de fournir le numĂ©ro d'identification fiscale amĂ©ricain de ces clients, les banques butent sur les absences de rĂ©ponse et sur le dossier des "AmĂ©ricains accidentels".Ces personnes nĂ©es aux Etats-Unis possĂšdent la nationalitĂ© amĂ©ricaine en vertu du droit du sol. La loi fiscale amĂ©ricaine s'appliquant selon un critĂšre de nationalitĂ©, elles se retrouvent donc imposables Ă©galement aux Etats-Unis alors qu'elles n'y rĂ©sident pas et n'y ont quasiment pas les banques, ces clients sont passibles de sanctions s'ils ne fournissent pas d'identifiant fiscal... qu'ils ne possĂšdent souvent pas, l'attribution de ces numĂ©ros Ă©tant devenue automatique aux Etats-Unis en la loi europĂ©enne ou amĂ©ricaine ?Selon la FĂ©dĂ©ration bancaire europĂ©enne FBE, plus de personnes sont concernĂ©es dans l'Union europĂ©enne. Depuis deux ans, nombre d'entre elles ferraillent, notamment au travers de l'Association des AmĂ©ricains accidentels AAA en France, pour que leur soit accordĂ© un rĂ©gime dĂ©rogatoire leur permettant d'ĂȘtre exonĂ©rĂ©s d'obligations fiscales amĂ©ricaines, voire de renoncer aisĂ©ment Ă  la nationalitĂ© amĂ©ricaine - une dĂ©marche aujourd'hui longue et banques europĂ©ennes se sont retrouvĂ©es face au dilemme suivant respecter la lĂ©gislation europĂ©enne, qui les oblige Ă  fournir une offre bancaire basique Ă  des clients binationaux sans identifiant amĂ©ricain, ou se conformer Ă  la rĂ©glementation amĂ©ricaine en clĂŽturant le compte de ces 2017, les autoritĂ©s fiscales amĂ©ricaines ont acceptĂ© un moratoire, valide jusqu'Ă  fin dĂ©cembre 2019, stipulant qu'il n'y aurait pas infraction si, au lieu d'un identifiant fiscal, les banques fournissaient la date de naissance des clients concernĂ©s et demandaient chaque annĂ©e pour chacun d'eux des identifiants 10 mois de l'Ă©chĂ©ance, les banquiers europĂ©ens ont repris leurs nĂ©gociations avec Washington, une dĂ©lĂ©gation de la FĂ©dĂ©ration bancaire europĂ©enne ayant ainsi rencontrĂ© Ă  la mi-mars des reprĂ©sentants du TrĂ©sor amĂ©ricain, afin de trouver "une solution permanente" .En cas de non-conformitĂ©, "cette question peut conduire Ă  graves difficultĂ©s financiĂšres - y compris la faillite - des banques", exposĂ©es Ă  une sanction de 30% du montant de leurs flux financiers avec les Etats-Unis, prĂ©vient la Ă©viter ces "potentielles et Ă©normes sanctions", les banques "seront probablement obligĂ©es de rompre des contrats existants" menant "Ă  l'exclusion financiĂšre" d'un "nombre important" de clients europĂ©ens binationaux, ce qui "serait contraire aux objectifs du G20", prĂ©vient l'association de lobbying bancaireDans les faits, cette exclusion bancaire a dĂ©jĂ  commencĂ© depuis plusieurs annĂ©es, relate Fabien Lehagre, prĂ©sident de l'Association des AmĂ©ricains accidentels AAA en ou refus d'ouverture de compte bancaire, pas d'accĂšs Ă  des produits de placements ou au crĂ©dit la multiplication de ces situations pĂ©nalisantes a dĂ©cidĂ© l'AAA Ă  porter plainte prochainement contre certains Ă©tablissements bancaires pour qui a dĂ©jĂ  engagĂ© de multiples initiatives, attend une dĂ©cision du Conseil d'Etat auprĂšs duquel elle dĂ©posĂ© en octobre 2017 un recours pour s'opposer Ă  l'application en France du Fatca, au motif que l'accord n'a pas de rĂ©ciprocitĂ© avec les Etats-Unis et porte atteinte Ă  la vie niveau europĂ©en, le Parlement a appelĂ© en juillet 2018 Ă  l'ouverture de nĂ©gociations avec Washington et Ă  la protection des "AmĂ©ricains accidentels" d'Europe. Depuis le sujet n'a pas eu d'avancĂ©e le milieu bancaire, la mise en oeuvre de Fatca laisse aussi un goĂ»t amer. "On s'est laissĂ© imposer une nouvelle fois des choses trĂšs difficilement supportables par les AmĂ©ricains", estime a Bernard Pouy, prĂ©sident du Cercle de la rĂ©gulation et de la supervision financiĂšre CRSF, un think tank bancaire."En Europe, nous ne sommes pas bien organisĂ©s pour rĂ©sister Ă  la stratĂ©gie de conquĂȘte du monde financier des AmĂ©ricains. Nous ne sommes pas suffisamment portĂ©s Ă  la fois par nos rĂ©gulateurs et nos reprĂ©sentants politiques qui devraient nous dĂ©fendre", personnes nĂ©es aux Etats-Unis possĂšdent la nationalitĂ© amĂ©ricaine en vertu du droit du sol. La loi fiscale amĂ©ricaine s'appliquant selon un critĂšre de nationalitĂ©, elles se retrouvent donc imposables Ă©galement aux Etats-Unis alors qu'elles n'y rĂ©sident pas et n'y ont quasiment pas vĂ©cu."Ne prenez pas de vacances aux states si vous ĂȘtes enceinte ,Ă  Ă©viter PubliĂ©le 21 septembre 2020 par RĂ©daction. Ce 21 septembre, Daher (Tarbes) a annoncĂ© la sortie de son 1.000e monoturbopropulseur sous la forme d’un TBM-940. La sortie des chaĂźnes d’assemblage du 1.000e exemplaire d’une gamme d’appareils reste une belle Ă©tape dans un programme industriel. Ce cap a Ă©tĂ© passĂ© ce jour par Daher
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 Souscription pour la nouvelle statue de la LibertĂ© Ă  Gourin Bretagne. Elle a Ă©tĂ© installĂ©e le 24 juin 2020, le jour de la fĂȘte des QuĂ©bĂ©cois
 SoirĂ©e Breizh Amerika Startups ContestBelle soirĂ©e Breizh Amerika Startups Contest ce lundi 20 mai 4Ăšme du nom!
 Charles Kergaravat a fait le point sur ces 3 premiĂšres Ă©ditions avec
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 Lire la suite »Breizh Amerika Startups Contest Ă  Gourin le 20 mai 2019 Diaspora BretonneArticle complet sur la diaspora bretonne par Le TĂ©lĂ©gramme du 20 janvier 2019 Bretagne TransAmerica expose Ă  San Francisco en CalifornieUne partie de l’exposition gourinoise Ces Bretons d’AmĂ©rique » sera prĂ©sentĂ©e durant tout le mois de mai au Consulat de France Ă  San Francisco. RĂ©union des AmĂ©ricains AccidentelsUne partie des AmĂ©ricains accidentels » ont donc rĂ©pondu Ă  l’appel de Fabien Lehagre qui, depuis 2015, a lancĂ© son collectif qui regroupe ces Franco-AmĂ©ricains, nĂ©s sur le sol français d’au moins un parent amĂ©ricain ou nĂ©s sur le sol amĂ©ricain d’au moins un parent français. Breizh on the road
 again 2016Jean François Baudet, prĂ©sident de Bretagne TransAmerica a suivi l’association Breizh-Amerika dirigĂ©e par Charles Kergaravat qui organisait dans le cadre de la FĂȘte de la Bretagne une tournĂ©e d’un collectif de chanteurs et musiciens bretons dans plusieurs villes amĂ©ricaines Gourin Ă  l’honneur
Hilary Beirne qui Ă©tait dĂ©jĂ  venu au chĂąteau de Tronjoly il y a deux ans. Il est membre du comitĂ© du dĂ©filĂ© de la Saint-Patrick de New-York. La Grande TraversĂ©eHier soir Ă©tait diffusĂ© sur France 3 le film documentaire cinĂ©matographique de Philippe Orreindy sur une des plus grandes histoires de l’émigration des Bretons avec la collaboration de quatre membres de Bretagne TransAmerica. sixiĂšme Ă©tape Scott et Arnaudville dernier articleSamedi 21 mai, Nous nous trouvons dans la zone francophone de la Louisiane que l’on appelle Acadiana » Acadiane qui compte environ 200 000 locuteurs de langue
 Lire la suite »sixiĂšme Ă©tape Scott et Arnaudville dernier article QuatriĂšme Ă©tape Nouvelle-OrlĂ©ans LouisianeJeudi 19 mai, Ce matin, le Collective 2016 prend l’avion de Chicago Ă  La Nouvelle-OrlĂ©ans. Aux États-Unis, on prend l’avion comme on prend le train
 Lire la suite »QuatriĂšme Ă©tape Nouvelle-OrlĂ©ans Louisiane TroisiĂšme Ă©tape; Chicago Jour 2Mardi 18 mai, pour cette deuxiĂšme journĂ©e Ă  Chicago, nous avons rendez-vous Ă  la radio WBEZ pour une Ă©mission en direct ce matin Ă  11h00.
 Lire la suite »TroisiĂšme Ă©tape; Chicago Jour 2
11xR.
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  • ce 19 juillet 2019 association des amĂ©ricains accidentels