CARSATde Saône-et-Loire. CCI de Saône-et-Loire. CDG de Saône-et-Loire. CDIF de Saône-et-Loire. Centre de détention de Saône-et-Loire. Centre de semi-liberté de Saône-et-Loire. Centre de vaccination Variole du singe - Monkeypox de Saône-et-Loire. Centre de Vaccinations Covid 19 de Saône-et-Loire. Par Philippe Griot, tailleur de Pierre, 25 mai MMXII © La construction religieuse et civile à Cluny et ses alentours est d’une richesse qui n’est plus à démontrer. Ce patrimoine bâti est majoritairement fait de pierre maçonnée. Si la qualité de l’architecture n’a d’égal que l’étonnante variété des pierres utilisées. Il est possible d’affirmer comme généralité que chaque localité qui possède un bâtiment médiéval a pu exploiter un site de proximité producteur de calcaire, en grande majorité du calcaire dur, oolithique et à entroques . Par carrière il faut entendre des lieux d’extraction, dont la majorité ne sont plus lisibles de nos jours, parce que disparus sous la végétation ou les infrastructures. Particularité des carrières du Clunisois On distingue deux types principaux les carrières exploitées par levage et en front de taille. Pour chacune d’elle, une technique spécifique avec l’outillage sommaire adapté et une production particulière de blocs. De fait, se pose la question des méthodes de transport adaptées à la variété des modules de pierre, puisque les distances entre carrières et chantiers de constructions représentent souvent plusieurs kilomètres. 1- Les carrières exploitées par levage, ressource de proximité L’organisation géologique montre le plus souvent un étagement de bancs calcaires de faibles » épaisseurs, 6 à 30 cm, 50 à 70 cm parfois, 12 à 18 le plus courant, très variables selon les sites et au sein même de chaque lieu d’extraction. Les bancs sont séparés par de fines couches de terre, et entrecoupés par de nombreuses cassures et de failles. L’extraction consiste à décoller les strates par simple » levage en exploitant fissures, joints et failles naturelles. Les outils principaux sont la pioche, la masse, les pinces, leviers, coins de fer et de bois dont l’usage est généralisé depuis l’Antiquité. Le coin est à la fois l’outil de tranchage et de levage. Les carrières s’ouvrent en général à flanc de coteau, et progressent horizontalement en créant une sorte de cirque. L’excavation verticale est rare. On remarque aussi que les limites d’exploitations correspondent à d’importantes failles verticales où les bans sont séparés naturellement donc faciles à avoir ». La production de ces carrières est principalement de la pierre de construction. Les moellons de bonne qualité que l’on peut tailler, régler et ajuster à l’aide de la chasse, du têtu, du pic et de la broche, représentent le cubage le plus important. Dans les levées » les plus épaisses et dans la mesure où les dimensions naturelles le permettent, on trouve des blocs, de quoi fabriquer ouvertures, linteaux, marches, dalles de sol. Ces carrières ne peuvent produire que ce que la nature donne. La progression de l’exploitation apporte parfois de bonnes surprises, en termes de grandes dimensions et d’épaisseurs conséquentes. La configuration géologique ne permet pas de définir des secteurs de front de taille dans lesquels il sera possible de gérer des dimensions fixes à extraire, à l’image des carrières du bassin Parisien, Pays de Loire, Provence pour la pierre tendre ou demi-dure, ou de l’Isère pour la pierre dure. Par contre, on remarque une utilisation locale optimale de ces trous de carrières » dont les dimensions sont souvent très modestes et peu spectaculaires, quelques centaines de m2. La pierre est extraite partout où il est possible de le faire. Elle est utilisée dans tous les domaines de la vie quotidienne. Si le principe d’extraction est simple », en revanche le tri occupe une place essentielle dans l’activité. Chaque catégorie de pierre arrachée doit être immédiatement stockée à l’écart de la zone d’extraction. L’encombrement limite le travail et le rend dangereux. Les habitudes et la nécessité font que les grandes longueurs » sont précieuses, soigneusement stockées pour être ensuite toujours utilisées au maximum de leurs plus grandes dimensions. Un bloc capable de fournir un linteau ou une colonnette, n’est jamais recoupé en éléments plus petits. Tirer » de la pierre est un travail saisonnier dans cette région, en général d’avril à octobre et lorsqu’il ne pleut pas. La boue très fine rend toute manipulation très dangereuse. Avant de produire », un important travail de dégagement du découvert et de nettoyage est indispensable pour lire l’organisation de la roche afin de comprendre la manière d’aborder le levage des bancs. La gestion de la production de ce type de carrière reste très aléatoire ; il est donc très difficile d’établir des pronostics et on doit se contenter de ce que l’on trouve, avec une incidence directe sur la nature et le rythme de la construction de proximité. Carrière de Rains La carrière de Rains située à 27 km de Cluny peut illustrer ce que pouvait être une carrière au moyen-âge. L’exploitation est restée entièrement manuelle à l’aide d’outils anciens, dont la bourrique » outil de levage inconnu semble-t-il des ouvrages spécialisés. On en trouve une description assez proche dans l’Encyclopédie Diderot. L’outillage complet en usage à Rains représente 150 kg de fer. Au XIIIe, il aurait fallu 600 kg de minerai et 83 m3 de bois pour le fabriquer. Cet équipement sommaire a permis à deux familles de vivre sur ce site au moins depuis 200 ans. Rains est situé à 1500 m d’une des plus ancienne église romane de Saône-et-Loire, Saint Clément-sur-Guye, Xe siècle. 2- Carrières en front de taille Dans un rayon de 27 km autour de Cluny se trouvent deux carrières de pierres à pisolithes, calcaire clair et tendre de faible densité. La carrière de Saint-Boil au nord-ouest est une ancienne exploitation à ciel ouvert gallo-romaine et mérovingienne. A l’est, la carrière de la Lie, exploitée à l’époque gallo-romaine puis mérovingienne en souterrain et à ciel ouvert pour la production de très nombreux sarcophages, elle a aussi produit au moyen-âge, de la pierre pour l’abbaye de Cluny dans un autre secteur à ciel ouvert. La conservation du site actuellement classé offre une lecture parfaite des techniques d’extraction employées aux diverses époques. Saignées, emboitures de coins montrent une maîtrise de l’escoude et du pic. Les traces en places sont de même natures que celles que l’on peut observer dans les carrières romaines du sud de la France. Les épaisseurs de banc, 1,80 m de haut, ont autorisé l’extraction verticale de blocs à sarcophage. La zone médiévale montre qu’avec une technique identique des blocs proche du m3, 500 à 2 000kg ont été extraits en modules déterminés, et transportés à 18 km de là. Mais assurément pas à bras d’hommes. La Lie, zone médiévale Remarques On constate que les techniques romaines se sont répandues sur l’ensemble du territoire et qu’elles ont perduré ou été vite retrouvées au moyen-âge. La période romaine et gallo-romaine prouve aussi une aisance particulière dans le repérage de zones de gisements exploitables et rentables ». L’outillage sommaire et le mode d’extraction est demeuré le même jusqu’à la mécanisation. Du point de vue économique ces deux types de carrières ont un fonctionnement complètement différent. Pour la première, la production va définir l’organisation du bâti. On construit avec ce dont on peut disposer. Pour la seconde, un mode d’appareillage pré-défini sur calepin, entraîne une production de blocs à la demande. L’abbaye de Cluny est un modèle d’appareil hétérogène qui montre la mesure de l’ambition de ce programme architectural inadapté à la production locale de pierre. L’étonnante variété des provenances évoque bien la difficulté à satisfaire la demande d’une telle entreprise. Le mélange des pierres dans l’appareillage général prouve bien, que tout au long de la construction le problème de l’approvisionnement a dû être crucial. Le bâti contemporain de l’Abbaye, dans les proches alentours, montre au contraire une construction en pierre très homogène, de petits modules de tout aussi belle facture. Mais les sites d’extraction sont sur place, à quelques centaines de mètres. On remarquera que le gros appareil, lorsqu’il est présent, est souvent constitué de bloc d’arkose, ouvertures et arcs appareillés, colonnettes. L’usage de cette matière n’est pas indispensable à la construction et sa provenance est à plusieurs kilomètres de là. Il s’agit d’un choix peut-être esthétique mais surtout d’ordre financier puisque l’on sait choisir un matériau particulier dont la provenance entrainera un coût supplémentaire important de temps, et de transport. 3- Approvisionnement du chantier Le transport de moellons de pierre de 10 à 15 kg et les blocs de 75 à 1 200 kg induit à la fois des techniques adaptées et très spécifiques de manipulation des charges, le bardage. Un homme sait transporter sur une longue distance une charge de 50 kg. Une mule peut supporter un bât lesté de deux blocs de 75 kg. Deux hommes aidés d’un bard transportent 100 à 120 kg de pierre. Au-delà de ces poids, un ensemble de moyens supplémentaires sont nécessaires. Animaux de somme et engins deviennent indispensables. Les fardiers romains tractés par des bœufs ou des mules, les plaustrum minus 2 roues, et majus 4 roues ont sans doute eu des équivalents au XIIe siècle pour transporter les blocs importants dans les meilleures conditions possibles de délais. L’iconographie est relativement lacunaire pour cette période. On ne peut donc se référer et comparer que les représentations d’avant et après le haut moyen-âge en évitant de déduire des techniques essentielles à partir de représentations schématiques. Bas-reliefs et enluminures n’expriment que des principes, char, roues, animaux de somme et mode d’attelage. Mais de là à affirmer que les chars à 4 roues ne possèdent pas de train avant directionnel avant le XIIIe, par exemple, est une injure au pragmatisme de nos ancêtres. Si les théories osent tout, les expériences de terrain et l’expérimentation prouvent de manière irréfutable qu’il est impossible d’utiliser un char à 2 essieux fixes autrement qu’à l’arrêt ! En conclusion Les carrières du Clunisois résument l’ensemble des techniques d’extraction. Ces méthodes ainsi que les outils ne sont pas oubliés et font l’objet d’expérimentations. Chaque carrière a sa propre personnalité ». L’architecture civile, religieuse ou militaire en est l’expression locale. L’Abbaye de Cluny est en cela une construction atypique. L’approvisionnement des matériaux de ce chantier représente une somme de techniques que l’on imagine mal, mais qu’il est toujours possible de mettre en pratique, à condition d’en accepter le Temps nécessaire de mise en œuvre. Articles complémentaires de l’auteur Temps de construction et de transport. Etude d’une maison romane à claire-voie Les carrières et les fours en Saône-et-Loire en 1847
Tailleurde pierre en Saône-et-loire 26 résultats tailleurs de pierres Fermé maintenant Atelier Pierre D'Acanthe 41 route Chaudenay 71150 Chagny Voir le plan Marbrerie décorative plans de travail Encadrement porte et fenêtre, escalier, pilier, dallage, cheminée, couvertine, margelle, colonne sculptures Sculpture bas reliefs

Publié le 26 juil. 2022 à 1154Mis à jour le 26 juil. 2022 à 1200Les métiers de la vigne sont en tension en Saône-et-Loire, en particulier pendant la période des vendanges. Pour remédier à ce déséquilibre, le conseil départemental permet aux bénéficiaires du RSA de faire les vendanges en cumulant leur salaire avec leur allocation, sans aucune perte de en 2018 par le conseil départemental, ce dispositif prend une nouvelle couleur cette année avec une communication plus poussée, afin de mieux faire connaître cette opportunité. En 2021, 80 bénéficiaires ont pu trouver un emploi dans les vignes grâce à l'accompagnement du département. Mais il est possible de toucher plus de monde, car environ personnes perçoivent le RSA en Saône-et-Loire . Nous sommes dans une région viticole avec des besoins très saisonniers. Or la mécanique administrative du RSA pouvait dissuader les bénéficiaires de se lancer dans un emploi de courte durée car ils pouvaient perdre le bénéfice du RSA, c'est pour cela que nous avons lancé cette action incitative », explique Christine Robin, vice-présidente au conseil départemental, chargée de l'insertion sociale et professionnelle, de l'emploi et de la objectif de réinsertions d'ici 2023Ce dispositif viticole complète les ambitions de la collectivité sur la question du RSA. Début 2022, le département a lancé un programme qui vise à trouver un emploi à bénéficiaires d'ici 2023 dans tous les secteurs, grâce à un accompagnement personnalisé et le recrutement d'une vingtaine de conseillers en insertion Rebondir, Surmonter, Accéder… à l'emploi », ce dispositif répond également aux difficultés de recrutement dans les secteurs en tension comme la restauration et l'industrie. Nous allons proposer aux bénéficiaires qui feront les vendanges de rejoindre ce programme d'accompagnement individualisé pour trouver un emploi plus durable », précise Christine quel est le premier bilan du programme Rebondir, Surmonter, Accéder… à l'emploi » ? Le nombre de bénéficiaires a baissé depuis le début de l'année mais à ce stade nous ne pouvons pas encore tirer de conclusions », répond l'élue. Depuis le lancement, le département a signé des conventions avec les intercommunalités pour fluidifier l'accompagnement des bénéficiaires et recruté des conseillers en insertion. Ce projet expérimental se terminera fin 2023, alors que la politique sur les vendanges est amenée à durer dans le affronter la montée des incertitudes ?Inflation, hausse des taux d’intérêt, Ukraine et maintenant incertitude politique, les chocs se multiplient. Pour évoluer dans un environnement de plus en plus complexe, l’expertise de la rédaction des Echos est précieuse. Chaque jour, nos enquêtes, analyses, chroniques et édito accompagnent nos abonnés, les aident à comprendre les changements qui transforment notre monde et les préparent à prendre les meilleures découvre les offres

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